Sucre, pulpe de cacao, jus de cacao
3 octobre 2020 :
Le confit de cacao dans sa version « mucilage » est un Joyau.
Le confit de cacao dans sa version « hachée », est, lui aussi, une Pierre Précieuse, précautionneusement lovée dans un petit flacon, dont la magnifique couleur chocolat tire sur le cuivre et le roux.
Dès l’ouverture de l’écrin, il s’en échappe des volutes amères tressées de notes acidulées et fermentées. Son parfum suspend le temps, il appelle à l’état contemplatif. Le regard, irrésistiblement attiré par cette teinte aux reflets ambrés, glisse sur une surface lisse d’apparence mais dont le côté translucide laisse place à un aspect granuleux qui éveille l’appétit. La petite cuillère, dans le prolongement des glandes salivaires impatientes, frissonne de plaisir à frôler cette matière, divinement sirupeuse, avant que d’en pénétrer son épaisseur. Le confit prend la consistance d’une marmelade, élastique, filandreuse, gentiment visqueuse, brillamment aguicheuse.
Le contraste provoqué par le délicat croustillant d’éclats de fèves sous les dents, le mordant suivi de la mollesse de petits bouts encore enrobés de leur suc qu’on pourrait qualifier d’amniotique, pour s’achever sur un fondant confit et liquoreux, est saisissant.
Ces sensations tactiles s’accompagnent de saveurs aromatiques racées, mises en relief par le sucre du mucilage et le goût imperceptiblement amer, ourlé de notes fruitées, des fèves macérées.
Un voyage sensoriel d’une profondeur inouïe, d’une subtilité incroyable. Preuve, s’il en était besoin, de la passion, du respect et du savoir-faire de la maison ERITHAJ pour confectionner des produits dont l’exceptionnelle qualité rejaillit, avec noblesse, sur des papilles conquises.
Conseil : en conservant le pot vide tel quel (sans le rincer ni le nettoyer) on apprécie les modulations et évolutions olfactives des arômes qui, au fil des jours, témoignent clairement de la macération de la fève dans son propre jus. Impressionnant.