78% praliné amande, café Arabica Bio, poudre de lait, huile de pépins de raisin, beurre de cacao, fleur de sel
30 octobre 2024 :
N’est pas Chris de Nice qui veut !
Un parcours atypique pour ce papa en reconversion qui n’a pas hésité à se lancer dans l’épreuve du CAP et a pu intégrer les équipes d’un célèbre artisan pâtissier Relais Desserts pour s’exercer, mettre la main à la pâte et affiner ses objectifs.
La petite entreprise de Christophe, lancée très récemment, ne risque pas de connaître la crise. Car, pour l’instant seul en laboratoire, il se veut irréprochable sur les produits qu’il créé. Ses gammes sont limitées et, malicieusement, goûtées et validées en famille. De plus, le créateur de gourmandises soigne également la forme par un packaging élégant, contemporain et épuré. Il s’ouvre ainsi, dès le début, les portes des palaces et hôtels de luxe e la Côte d’Azur.
Sur la Promenade des Anglais, on se régale déjà… ! Dans la famille des K., à chacun son choix !
La dernière née de la gamme Mamma Mia est un concentré d’excellence : sa couleur nuancée entre le beige, l’ocre, l’ambré et le châtain clair, ce parfum d’une rare intensité qui se libère du pot dès son ouverture et qui diffuse un café d’une exceptionnelle profondeur dans ses notes torréfiées, cette surface irrégulière, suggestive d’une mâche à venir royale, une matière d’une densité et d’une résistance qui attise un peu plus encore l’appétit, une cuillère qui plonge au cœur d’un matériau à la fois compacte et granuleux.
A cette étape de la dégustation, la magie opère doublement et pour cause. Un pot : deux dégustations.
Cette Création de Christophe Kouch mérite d’être testée telle quelle, à température, pour en saisir toutes les tonalités aromatiques et rétro-olfactives : la surface de la pâte, mate, presque terne, a figé et quelques matières grasses ont commencé de migrer sur les bords. Si l’onctuosité et le moelleux ne sont pas au rendez-vous, la petite cuillère luttant pour plonger dans une matière plutôt résistance, ces caractéristiques lui font en revanche gagner en puissance olfactive et gustative. Le praliné d’amandes vient croustiller délicieusement sous les dents et fournit alors au palais, en fondant, son lot de notes grillées et torréfiées, lesquelles sont enrobées d’un pourtour caramélisé gourmand. Le mélange prend d’autant plus de majesté qu’il est infusé par un café dont la dose est juste – ni trop peu ni pas assez – pour que les papilles s’imprègnent de la sensation d’un petit-déjeuner élégant et racé tout en conservant cette malice du goûter endiablé.
Pour les amateurs de bonnes tartines généreuses, il suffit de faire réchauffer quelques secondes le pot pour en liquéfier la substance, obtenir une matière lumineuse, brillante, alléchante. On en savoure alors la souplesse, le côté nappant, le moelleux, enrichi par une granulométrie des fruits à coque parfaite pour produire un croustillant de rêve. Le tout sous des effluves de café que la chaleur vient attiser. En bouche, tiédi, le praliné exalte d’autant ses flagrances grillées et caramélisées, pour une longueur gorgée d’arabica finalisée d’un chouia de sel !
Chris maîtrise complètement son sujet, le praliné. En s’associant avec la maison suisse Coffola, qui révolutionne l’art de la pâte à tartiner en substituant aux noisettes et au cacao le charme raffiné d’un café pure origine, il offre aux amateurs et aux papilles éclairées un produit de grande classe côté organoleptique.