Noisette, sucre, lait entier en poudre, poudre de cacao, vanille Bourbon en gousse
29 septembre 2021 :
Attention, cette pâte à tartiner est diaboliquement tentatrice. Ça nécessite une sacrée maîtrise de soi pour éviter de céder sans cesse à l’appel de la sirène (pardon, du pot).
Son identité visuelle, très contemporaine, graphique, déclinée sous la couleur orange est attractive et suggère la puissance. Son étiquette est surmontée d’un très mince bandeau bleu-blanc-rouge, qui honore l’artisanat français, ce qui séduit d’autant plus. La teinte de la pâte, d’un marron-chocolat, émoustille. Son odeur – comment dire ? – réjouit par sa partition de noisettes lactées et sucrées. A ce stade de la pré-dégustation, la pâte fait basculer doucement mais sûrement sa consentante victime dans l’enfance !
La surface de la pâte est brouillée par une mince couche d’huile ; un rapide touillage à la cuillère suffit pour lui redonner du lisse et de l’éclat.
Le piège se referme davantage encore sur le gourmand. La petite cuillère frétille de ce bain onctueux et débordant de générosité. En bouche, les papilles succombent et défaillent de plaisir pour des saveurs séquencées. Une note sucrée à l’entame, un fondant irrésistible, une touche caractéristique de noisette au palais, pour des flaveurs globales arrondies d’une ligne lactée et stable jusqu’en arrière-gorge. L’amertume délicate du cacao fournit la pointe finale. La rémanence des arômes est équilibrée. Le plaisir se prolonge.
Signée d’un artisan-chocolatier exigeant, cette pâte à tartiner est, tout simplement, régressive !
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