


Noisettes du Piémont 65%, sucre de canne doré 25%, poudre de cacao (fèves originaires du Kerala, Inde) 10%
Peut contenir des traces de gluten, de fruits à coque et de sésame
13 avril 2025 :
Elle est belge, il est italien. Tous deux, passionnés par le cacao et investis dans la valorisation de la filière et la promotion des planteurs au point de faire partie, en Belgique, des fers de lance du bean-to-bar, en respectent toutes les valeurs et se soumettent à toutes ses exigences. Il en résulte une transparence totale sur l’ensemble de la chaîne, un savoir-faire minutieux du travail de la fève, une fève qui provient de l’Etat du Kerala, en Inde, où tous deux se rencontrent, ce qui doit être mentionné car la filière cacao de cet immense pays (majoritairement agricole) reste encore méconnue.
Parmi les gammes proposées, des pâtes à tartiner, déclinées en quatre versions, lesquelles nichent au cœur de petits pots très élégants, habillés d’étiquettes plutôt rustiques dans leur présentation, pour suggérer que cette petite maison artisanale n’est pas là pour faire de l’esbroufe mais est là pour faire dans le simple et surtout dans la qualité.
Ainsi en est-il pour la pâte à tartiner classique, celle créée à base de noisettes et de cacao. Trois ingrédients seulement pour sa composition (les pourcentages ont été modifiés, depuis, par la maison) : une noisette à très fort pourcentage, récoltée dans le Piémont (la valeur sûre en termes de qualité), la poudre de cacao de la maison, constituée à base des fèves venues du Kerala, et un sucre de canne doré, là encore, source d’étonnement et de découverte pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette déclinaison du sucre,
La couleur de la pâte est classique, celle d’un brun lumineux. Des traces huileuses troublent sa surface et nécessitent au départ un petit coup de cuillère pour rephaser la matière grasse de la noisette. La texture en est veloutée et sa consistance extrêmement souple, fluide, presque liquide, propice pour un topping pour s’en servir comme d’une sauce. Son parfum est équilibré et éveille les papilles, il distille un mélange d’effluves cacaotées, imperceptiblement fruitées, et d’effluves plus torréfiées. La dégustation, n’en déplaise aux puristes, pourrait tourner à la compulsion compte tenu du caractère liquide du matériau : pas de mâche et une savoureuse invitation à laper ou à boire (certains des dégustateurs s’en sont d’ailleurs faits les représentants). Le palais s’imprègne alors d’arômes subtils d’une noisette subtile, à peine sucrée, dont l’élégance est sublimée par la pointe corsée et vivace de cacao, sur la pointe de la langue mais également en déglutition. La rétro-olfaction donne un goût de reviens-y et les sens profitent d’une belle longueur.