Pâte à tartiner à la noisette
Ode à la noisette
NOISETTES 61,4%, sucre, sucre de canne, émulsifiant : lécithine de tournesol, fleur de sel, vanille
23 novembre 2021 :
Frederic Blondeel, ou l’art (belge) de faire vivre la noisette.
Le maître chocolatier décline le petit fruit sec en pâtes à tartiner dont les nuances sont aussi élégantes qu’elles ne sont gourmandes. Les packagings des pâtes sont étudiés au détail près pour une signature esthétique ultra contemporaine. Des pots cubiques, dont les parois de verre, épaisses, subliment la manipulation et rincent l’œil en laissant transpercer les belles teintes des pâtes. Les étiquettes sont également soignées et graphiques, avec des icônes dessinés qui rappellent à la fois les ingrédients utilisés et font penser à un échiquier. Enfin, les formats proposés (300 grammes) sont une vraie invitation au partage.
Un avant-propos qui est la promesse de bien belles dégustations, ce d’autant plus que l’artisan belge se veut autant « faiseur de chocolat » qu’expert es-torréfaction.
Poursuite d’un voyage extatique au cœur d’un royaume, celui de la noisette. Tel un joaillier, Frédéric Blondeel sublime la noisette en lui laissant le champ libre pour s’épanouir pleinement. Tremper sa cuillère dans un tel bain de grâce, c’est : sentir ses lèvres frissonner, sa glotte frémir, son cœur s’emballer. Tous les sens sont comme des électrons libres et affolés. Un vrai charivari. La couleur beige clair de la pâte est comme un rayon de soleil. L’intensité olfactive de la noisette chavire le nez. La souplesse, la fluidité de la texture, conduisent inéluctablement à la reddition. La régression est totale, nul besoin d’utiliser le prétexte de la tartine pour se dédouaner d’une certaine compulsion. A la cuillère à soupe, ce serait même encore meilleur, pour éviter que la pâte ne prenne trop la tangente, mais surtout, pour se garnir la bouche d’une belle flopée de matière. Un index audacieux peut aussi se glisser subrepticement dans le pot pour en lécher les parois et nettoyer les contours, car il serait pêché d’en perdre ne serait-ce qu’une goutte. En bouche, les saveurs de la pâte à tartiner sont tout simplement à tomber par terre : la noisette savamment grillée est enrobée d’un sucre rassurant. Il y a de la douceur. Il y a de la rondeur. Il y a de la tendresse et du cœur dans cette noisette-là. En fondant, la pâte délivre des saveurs duales parfaitement équilibrées. La longueur en goût est éphémère mais pourvoyeuse d’adrénaline. C’est magique.
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