Amandes ( ?) miel, huile d’argan ( ?)
10 juin 2024 :
Merci à Manon la randonneuse apicole qui, dans le cadre de son road-trip, sac sur le dos, au Maroc, a croisé la route de femmes, lesquelles préparaient et vendaient des petits pots du amlou traditionnel local.
Un amlou 100% artisanal, sans marque ni signe distinctif. Le petit pot est sans prétention, protégé par un petit sachet, ourlé d’une petite étiquette autocollante sur laquelle on a écrit à la main. A l’ouverture du pot jaillit un parfum intense, celui d’un fruit sec torréfié et grillé à souhait, dont le caractère est prégnant et accompagne les sens tout au long de la dégustation. La matière arbore une très belle couleur lumineuse et scintillante, ocrée et dorée, il est nécessaire d’en reconstituer l’homogénéité car l’huile a déphasé en surface. Etonnamment, on s’attend à devoir donner un coup de poignet plutôt musclé pour que les molécules reprennent leurs positions, ce qui n’est pas le cas. La petite cuillère plonge dans une matière très fluide et liquide et il suffit de mélanger quelques secondes à peines pour que tout rentre en ordre, le tout sous les auspices envoûtants de ce parfum foisonnant. Cet amlou est lisse et soyeux, il se boirait presque plus qu’il ne se déguste à la petite cuillère ou sur une tartine. Il est velouté et doux en bouche et développe des arômes équilibrés entre un fruit sec torréfié jusqu’au bout, peut-être même au feu de bois, un miel qui vient l’adoucir en toute discrétion et un huile généreux au palais. Il y a de la persistance en bouche, de la tenue, pour un effet racé et plein de typicité.
Néanmoins, un doute subsiste, alimenté par cette pointe de sel qui s’inscrit en ponctuation finale ? Ne s’agirait-il pas, finalement, d’une contrefaçon, des arachides se substituant aux amandes ?
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