BONNE MAMAN® – Pâte à tartiner aux noisettes et au cacao

22 juin 2022 :

Le marché de la pâte à tartiner a le vent en poupe et les industriels ne s’y trompent guère ! A son tour, Bonne Maman®, qui a pris son temps pour mette au point sa propre pâte à tartiner face à des concurrents déjà lancés, fait une incursion remarquée depuis 2021 dans le créneau. Pourquoi ça marche ? Parce que la marque joue sur la publicité et parce qu’elle met le paquet sur son packaging-signature : ce tissu à carreau rouge et blanc sans lequel Bonne Maman® ne serait pas bonne maman ! Le couvercle du pot et son étiquette écrite de cette belle typographie traditionnelle à l’ancienne, accrochent forcément le regard du consommateur. La marque jongle également et judicieusement sur les formats en proposant le pot familial tout en autorisant aussi les célibataires ou les couples à ne pas se priver de ce petit plaisir. Le verre du pot est solide, épais, rassurant, comme le sont toujours les « contenants » de la marque. La couleur de la pâte, qui transparaît, est aguicheuse en diable, un marron séducteur qui tire, en fonction de l’atmosphère, sur l’acajou ou le cuivre. Le couvercle se déclipse avec un petit clac bien excitant à l’oreille. Les yeux tombent alors sur une surface soyeuse, subrepticement luisante, un appel à un tour de cuillère histoire que les matières grasses ne remontent plus. L’étape est rapide, ne nécessite pas de tonicité : l’onctuosité et le moelleux de la matière sont tels que la cuillère est vite enveloppée d’un drap de pâte appétissant. Cet aspect tactile se double d’un frisson olfactif, le parfum de la pâte jouant la carte du sucre addictif, même si une pointe torréfiée transparaît en arrière-nez : on salive, oui, c’est vrai ; on s’en lèche les babines et on aurait tendance à vouloir s’en faire des moustaches en chocolat ! En bouche, la pâte est souple et voluptueuse. Son fondant et sa chaleur sont plus qu’agréables. Néanmoins, et comme pour la très grande majorité des pâtes à tartiner produites de manière industrielle, ses saveurs, sans être artificielles, n’en demeurent pas moins alourdies par les matières grasses et asphyxiées par le sucre. On n’y sent pas vraiment la noisette et la poudre de cacao peine à se montrer incisive en fin de déglutition. La longueur de la pâte est, dans ce contexte, téléphonée : éphémère, fugace, provoquant surtout l’envie de réenfourner la petite cuillère dans le pot et de s’en reprendre une petite bouchée. Le sucre appelle le sucre.

Quoiqu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir ! Cette pâte à tartiner donne chaud au cœur, elle a de la rondeur, elle est cocooning et elle saura forcément plaire à beaucoup de monde,  y compris chez les papilles plus exigeantes.