Sans sucre ajouté
Le yacon : tubercule au gout de miel qui a les avantages du sucre sans ses inconvénients
Noisettes, sirop de yacon, huile de sacha inchi*
*ingrédient issu de l’Agriculture Biologique
11 mars 2024 :
Côté packaging, ca fonctionne comme sur des roulettes (pardon, sur des cuillères) : le visuel touche tous les âges, tous les milieux. Forcément : un joli fond jaune d’or comme ça, c’est joyeux, ça donne la pêche : un visuel contemporain qui associe un dessin gourmand avec des noisettes bien rebondies, entières et ouvertes, avec des intitulés à la typologie jeune et dynamique, tout est réfléchi pour attirer le regard, susciter la curiosité (car qui, vraiment, sait ce que c’est que le Yacon au départ ?) et faire saliver.
Côté ingrédients, ça ne peut qu’attirer, comme la pâte à tartiner noisettes cacao, qui a fait le buzz côté papilles… ! La petite société auvergnate, qui cherche à faire connaître une tubercule méconnue, dont le pouvoir sucrant est naturel, puissant, sans effets néfastes et, en tous les cas, que l’on peut prendre comme une réelle alternative au sucre et aux édulcorants déjà sur le marché, innove et fait œuvre d’éducation : faire découvrir quelque chose qu’on ne connait pas, offrir aux papilles l’opportunité d’acquérir une nouvelle expérience.
Côté dégustation, le praliné a tout Yacon.
Les sens sont à l’affût et réveillés par la complexité inouïe de cette pâte à tartiner. Si sa robe est brune et cuivrée, sa surface présente deux facettes, lisse par endroits, irrégulières à d’autres, satinée ou luisante. La petite cuillère s’essaie à un léger touillage pour aider la matière à reprendre une structure uniforme, ce qui n’est pas le cas (et c’est finalement tant mieux) : la pâte est carrément charnelle et enveloppante. D’entrée, elle est onctueuse mais, au fil des dégustations suivantes, elle s’assèche. Sa consistance se fait dense, épaisse, grumeleuse, élastique et crissante. Son parfum émoustille le nez sans s’imposer, exaltant des notes de miel accompagnées de traces grillées. En bouche, sa mâche apporte de la gourmandise, elle croustille presque sous les dents avant de fondre. Un tapis aromatique où les fruits secs grillés sont transcendés par une ligne miellée à peine sucrée se pose au palais. Il vient arrondir l’ensemble, lui apporte de la profondeur et alimente d’autant la longueur et la persistance du goût en bouche.
Un praliné mature, qui s’épanouit entre amertume et douceur.
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