8 juin 2014 :
Une légère odeur boisée s’épand à l’ouverture du couvercle, subtile alliance rappelant l’humus, la mousse et les feuilles, sous couvert de laquelle se devine déjà le parfum des châtaignes et, plus discret, celui du cacao. La couleur est sombre et satinée, pour une texture charnue, épaisse, dans laquelle la cuillère s’enfance pourtant facilement : l’onctuosité est parfaite. Les notes amères des châtaignes farandolent avec l’arrondi du cacao et la douceur du sucre de canne, dans un tendre clin d’œil aux « Marrons Suisse » de notre enfance et à la « crème de marron Faugier », mais c’est en arrière bouche qu’elles se découvrent, toute en longueur. Cette pâte à tartiner, naturel et sans artifice aucun, se consomme en fermant les yeux et en laissant l’imagination gustative et olfactive faire le reste : pourquoi se croit-on, tout à coup, sur un plateau désertique et venté, sur un versant abrupt et rocailleux ? Une pâte à tartiner qui fleure bon la nature et le terroir.
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