LAIT concentré sucré, chocolat 17%
6 mars 2019 :
Le Berlingot s’invite dans la pâte ! Hallucination ? Mirage olfactif ?
Les sens sont, c’est une certitude, en émoi face à cette immense vague de douceur qui vient submerger les sens. La douceur. Celle qui fait jaillir des émotions primaires, qui fait ressurgir l’enfance, qui fait émerger ces éclats de rire au moment du goûter. La douceur, celle qui donne à nouveau l’envie de dire « merci », avec élan, pour la tendresse qu’elle offre pour une parenthèse gustative plus que sympathique.
Pourquoi ? Parce que cette pâte à tartiner, conçue par une Rouennaise qui a emprunté aux confiseries traditionnelles du Brésil sa recette, s’invite dans le monde réjouissant du lait concentré sucré. Impossible d’échapper, rien que par ce parfum identifiable entre mille, à la nostalgie du berlingot. Les narines sont émoustillées, émues ; cette bonne odeur de lait et de sucre provoquent une excitation qui se propage au regard. Les yeux sont, simultanément, conquis par cette couleur chocolatée profonde et chaleureuse ainsi que par cette surface lisse, moirée, légèrement brillante, de celles qui incitent à un grand plongeon dans un océan de velours et… de douceur (le fil conducteur donc). Une douceur vertigineuse qui s’accompagne d’une texture relativement épaisse et crémeuse, proche de celle d’un caramel. Elle est souple, fluide, visqueuse à souhait pour le plus grand sourire de bouts de doigts qui en profitent pour ne pas en perdre un filet. Sa consistance est onctueuse, moelleuse et ample. Tout est dit, sans possibilité de retour en arrière, en bouche. Car la saveur du lait concentré, prégnante, accueille avec finesse sa dose de chocolat noir pour inviter le gourmand à une récréation régressive : langue et palais sont affolés par l’épaisseur et le goût du lait concentré sucré, à peine modéré par le chocolat. La fête est totale, développée de bout en bout entre l’innocence de l’enfance et le pouvoir de séduction du monde adulte. Bref, cette pâte à tartiner, qu’on pourrait aussi intituler berlingot de pâte, est à consommer sans modération aucune (d’autant plus qu’elle est artisanale, sans huile, sans gluten, conservateur ajouté, sans colorant ni arôme artificiel) et, oui, oui, à la petite cuillère et uniquement ainsi, car c’est ainsi que le gourmand en tirera… l’irrésistible.
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