LINDT – Sachet Crème de noisette

Quelques grammes de crème dans une poche à pâtisser… Les avis divergent, ce qui témoigne de l’intérêt suscité par ce produit.

Pour les OUI :

• La sensualité de l’emballage, doux au toucher, velouté sous la pulpe des doigts, qui donne juste envie de le pétrir de façon régressive ;
• La séduction exercée par les couleurs du packaging, tout de doré et de bleu roi vêtu, pour rappeler la proximité de cette crème avec la pâte à tartiner Lindt ;
• L’excitation provoquée par cet exercice plutôt inédit que celui de malaxer une gourde pour en faire sortir une pâte, à pâtisser mais pourquoi pas à tartiner ; l’inédit, celui de presser une gourde pour en faire sortir une pâte à pâtisser
• La salive qui trousse aux lèvres lorsque le petit capuchon se déclipse ;
• L’impatience qui monte lorsque (après la première goutte d’huile déphasée échappée du sachet), on le presse pour en faire sortir la vraie première goutte de crème.

Pour les OUI, MAIS :

• Une matière fluide, souple, comme un smoothie, comme un topping, comme une sauce épaissie, comme un coulis ;
• Une couleur brune et chaleureuse, classique ;
• Un parfum régressif mais sans inédit, où le sucre supplante tout sur son passage au nez.

Pour les NON :

• la première rencontre visuelle et tactile avec la crème déçoit puisqu’il sort de sa tétine une couche huileuse, transparente, qui nécessite de refermer le bouchon et de poursuivre l’œuvre de malaxage histoire de parvenir au rephasage des matières grasses ;
• Des saveurs conformes aux standards de l’industrie, mais sans intérêt pour le gourmet : la noisette est totalement noyée par le gras et le sucré, le cacao se montre piteusement accessoire en fin de bouche.

Les petits plus de cette crème : de l’inédit, de la régression et du ludique :

• on l’aspire, on la lappe, on la boit comme on le ferait avec n’importe quel lassi ;
• on fait de jolis boudins sur les tartines avant de les étaler pour un généreux goûter ;
• on peut être trash, aussi : en déchiquetant l’emballage au ciseau lorsqu’il n’est plus possible, faute d’air à l’intérieur, d’en tirer quoique que soit. Aussitôt la poche déchirée, on se rend compte qu’il y en a encore, la crème restante étant plaquée sur les parois et collée au fond. Il en résulte des scènes dignes de l’enfance : des tâches sur les vêtements et des doigts gourmands enclins à ne pas en perdre une seule goutte !