22 novembre 2018 :
Un assortiment composé sur l’instant, avec générosité et spontanéité, par un Alain Furet passionné et qui met du cœur, en ce jour de Grande Halle – Marché Bio Métropolitain, organisée le 10 novembre 2018 au Pavillon de l’Arsenal, à la Bastille, à booster l’une des confiseries les plus anciennes de la place de Paris, la maison Tanrade. Ses produits sont gourmands et il les confectionne encore et toujours, en dépit des difficultés traversées depuis plusieurs années. Saluons sa combativité, son amour de la qualité, du goût, saluons aussi son désir manifeste de nouer des liens avec ses consommateurs, interlocuteurs, clients et surtout, gourmets. Ils trouveront ainsi un grand plaisir à déguster mendiants, florentins, croquer dans les tablettes, mordre dans les pâtes de fruits et se gargariser de ces fameuses confitures qui sont l’emblème même de la maison.
Pour faire saliver, voici deux des produits dégustés :
- La truffe : elle est ferme, enrobée d’une poudre de cacao amère comme il faut, sa croûte est délicatement craquante sous les dents, son fourrage est crémeux, à la fois frais et chocolaté, sur lequel pointerait – peut-être ? – une minuscule note de liqueur ? La douceur dont il ne faut pas se priver après un bon dîner, par exemple.
- La barre de chocochanvres : ouaaaaaaaaaaaaah ! Quel parfum ! Impossible de s’y tromper, le cacao sera corsé. Sur le plan visuel, la barre, rectangulaire mais irrégulière de forme, est opportunément – le clin d’œil - floquée de feuilles de chanvre pour conforter le nom de la barre et attester qu’il ne s’agit pas d’une erreur. La couverture du cacao, d’une couleur sombre et luisante comme celle du papier glacé, est suffisamment épaisse pour que la barre puisse être carrée en deux avec netteté et sans s’émietter. Coupée ainsi, la barre révèle un fourrage compact bien chocolaté, proche de celui d’une truffe. Dense, moelleux, fondant en bouche, les saveurs qui s’en extraient sont également compactes, concentrées, fortes en cacao, presque liquoreuses. Est-ce faute d’apprentissage du palais ? Le chanvre, mis à l’honneur par un Maître Furet précurseur en son époque, et qui, aujourd’hui, fait le bonheur de nombre chocolatiers, se fait discret en goût, surtout en fin et en longueur de bouche.
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