
Crème, praliné (noisettes du Piémont, sucre, extrait naturel de vanille), sucre, sirop de glucose, fraise, poudre de cacao, jus de citron, gousses de vanille Bourbon
24 mars 2018 :
Distinction et élégance : une pâte à tartiner de standing
Si Jean-Charles Rochoux sait inviter avec un grand sourire à sa table à goûter, il sait aussi franchir les paliers qui conduisent tout droit à la gastronomie. Il décline ici son délicieux praliné de noisettes, en lui offrant une ouverture sur des notes de fruits rouges qui confèrent une classe certaine à celle-ci. Par le mariage, bien pensé, travaillé et réussi, entre le praliné et la fraise des bois, dont les arômes sont plus subtils que la commune gariguette, il offre aux papilles connaisseuses de nouvelles émotions, plus subtiles. Par sa texture, souple et veloutée, il brouille la frontière séparant la pâte à tartiner de la confiture. L’association entre le praliné, le chocolat et le fruit rouge teinte la pâte d’une couleur d’un rouge très sombre, profond, traversé de reflets moirés. Son parfum est marqué à la fois par l’odeur du chocolat et par la note de la fraise, fraîche, boisée et sucrée. C’est en bouche que les sensations sont les plus prégnantes. Il y a une telle délicatesse à sentir s’arrondir au palais un praliné malicieusement acidulé par le fruit rouge ; une telle sérénité offerte par des saveurs qui se prolongent au palais et en gorge bien après la fin de la dégustation ; une telle classe… Cette pâte (ou confiture) à tartiner est une charmeuse fine et subtile. Elle ne saurait être dégustée sans respect, sans un minimum de modération pour en tirer toute la substance et la quintessence. Elle exige de savoir prendre le temps d’en soutirer des arômes nuancés. D’une certaine façon, cette pâte à tartiner, sans être élitiste, est aristocratique…