COMPTOIR DU CACAO - Les pâtes à tartiner

14 décembre 2024 : 

Le Comptoir du Cacao est une maison artisanale, exigeante quant aux ingrédients sélectionnés pour ses produits tout autant que pour les valeurs qu’elle affiche (pour la préservation de l’environnement) et le savoir-faire dont elle fait preuve (qui lui vaut de remporter des prix nationaux). Portée et développée par la famille Desmartins depuis plus de vingt ans, le Comptoir, niché dans le Loiret, fait partie de ces chocolateries que le site Pâtafran’ suit depuis ses débuts et de celles qui l’ont toujours soutenu. 

Pour reprendre l’aventure Comptoir du Cacao commencée en 2016 par la découverte de la pâte à tartiner des débuts (aux noisettes), poursuivie ensuite par la dégustation de coffrets de pralinés et autres produits dont les emballages sont signés par le poétique dessinateur et graphiste Michaël Cailloux, rien de mieux que de s’organiser une triple dégustation croisée de la gamme, désormais étoffée, des pâtes à tartiner de la maison. Une magnifique occasion pour les papilles de renouer avec la pâte à la noisette, d’une part, et d’en apprécier sa déclinaison en mode crunchy puis en mode chocolat noir d’autre part. 

Pâte à tartiner noisette

C’est la pâte signature, originelle, du Comptoir du Cacao. Dégustée à deux reprises, une première fois en 2016 au début du site, une deuxième fois à l’occasion du Salon du Chocolat de Paris de 2021, elle continue de faire les délices des papilles des plus gourmands et est drôlement régressive. Pourquoi ? 

Parce qu’elle affiche une teinte d’un marron éclatant et chaleureux, parce que sa surface aguiche et envoûte par ses reflets, son aspect moiré et soyeux, parce qu’elle chatouille nez de sa réjouissante odeur de noisette bien sucrée, parce que, surtout, son onctuosité et sa souplesse sont parfaites ! Sa texture est d’un velouté ineffable. En bouche, elle fond peu à peu et son moelleux, son épaisseur et son crémeux en font un véritable tapis au palais, pour une mâche suggestive.

Tous les amoureux de la pâte à tartiner classique tombent forcément sous son sortilège et elle est, elle aussi, qui plus est française, une alternative plus que sérieuse – recommandée – aux addicts du N., petits ou grands. Toutefois, pour des papilles plus affûtées question gustative, son entame reste trop sucrée, ce qui ne permet pas à la noisette d’exprimer son caractère, d’autant que la ligne lactée s’avère elle aussi généreuse, pour une longueur toujours dominée par le sucre. 

Pâte à tartiner noisettes crunchy 

La pâte à la noisette déclinée dans une version croustillante fait valoir d’emblée ses atouts et son charme. 

Déjà, par sa robe plus sombre. Ensuite par ce parfum pénétrant de fruits à coque et de céréale, dont les notes mêlées s’insinuent dans les voies nasales. En troisième lieu, par cette surface moirée, subtilement granuleuse. De plus, sa consistance émoustille les sens tactile et auditif. En effet, la petite cuillère, après avoir pris le temps d’égratigner la surface de la pâte, plonge au cœur d’une matière à la fois dense, épaisse, pourvue de minuscules grains ou brisures de céréale ; une granulométrique qui créé un son discret mais identifiable, celui qui plait à l’ouïe, celui d’un croustillant suggestif, qui se rapprocherait même, à bien tendre l’oreille, au bercement d’une mousse. En bouche, les contrastes de texture (le croustillant sous les dents et à l’oreille) et le fondant sur la langue attisent la gourmandise. Il se libère au palais, exaltés par un sucre justement proportionné, la signature caractéristique de la noisette torréfiée, dont le goût s’associe à des notes en retrait d’autres fruits à coque. Le mélange s’accompagne d’une ligne lactée plutôt généreuse et d’une pointe ensoleillée et légère de céréale, pour une déglutition finale et une longueur alimentées par cette même note de céréale. 

Une recette crunchy parfaitement maîtrisée, qui équilibre fruits à coque et céréale pour un super rendu gourmand et gourmet.

Pâte à tartiner noir noisette 

La ténébreuse de la gamme, vêtue d’une impérieuse robe d’ébène. 

Sa surface est mate. 

Son parfum, dont l’ardeur est créée par l’alliance entre volutes olfactives torréfiées et cacaotées, saisit et envoûte le nez. 

Une consistance dense, résistante, pour une texture musclée proche de celle d’une motte d’argile à travailler, à ciseler, à sculpter. La voie toute tracée pour une mâche rigoureuse et réjouissante.

L’entame en bouche, dopée par une mâche jouissive, est très peu sucrée et conduite vers le palais, en fondant, par un cacao corsé et fruité. Celui-ci se voit détourné avec efficacité dans son caractère amer par le travail de torréfaction effectué sur des fruits à coque, pour un résultat aromatique au palais majestueux. En arrière-gorge puis en déglutition, le matériau délivre une énergie incroyable. Le chocolat noir agit en rétro-olfaction et donne de l’allonge à la dégustation.

Try to Remember…

Le COUP DE CŒUR pour une pâte qui, ENFIN, permet au chocolat de s’exprimer à son juste rythme ! Pour tous les férus de sensations… noires.