Beurre de cacao, huile de tournesol, sucre, pâte de noisette, lait écrémé en poudre, chocolat au lait et blanc Valrhona
29 janvier 2022 :
Encore confidentielle, nichée dans son petit écrin wallon, la chocolaterie de Chantale Florent commence à se tailler sa réputation du côté français. Tant mieux pour les gourmands qui aiment se faire plaisir sans chichis. Tant mieux également pour les gourmets, qui tomberont sous le charme inévitable du savoir-faire belge. Comme tout le monde le sait, le chocolat est une institution en Belgique, qui se décline forcément en mode pâte à tartiner.
En choisissant d’adjoindre à la pâte choco-fondante et à la pâte choco-lait une pâte à tartiner duo, Chantale Florent prend des risques. Ces pâtes à tartiner « noires et blanches » manquent souvent d’intérêt : leur matière est souvent gorgée de matières grasses et leurs saveurs saturées en sucre.
Point de tout cela dans ce pot, généreux dans sa contenance. Pas d’additif, une liste des seuls ingrédients nécessaires à la confection artisanale de la pâte et un chocolat de couverture venue d’une maison dont la qualité perdure. Papilles récalcitrantes et suspicieuses, ouvrez vos chakras !
Sur le plan visuel, la très jolie démarcation en diagonale entre la pâte de noisette cacaotée, d’une couleur châtain chaleureuse et la partie couleur ivoire de la pâte est nette et graphique. Si la matière manque clairement de parfum, cette absence est repêchée de nouveau par le petit bonheur que de laisser glisser son regard sur la surface lisse et satinée de la pâte. La texture de celle-ci est compacte et figée, presque sécable lorsque la petite cuillère l’égratigne à titre de présentation. Cette densité à l’entame s’amollit lorsque la couche lactée est atteinte. Cette matière apporte de la malléabilité. L’attaque en sucre est plutôt vive à l’entrée en bouche mais c’est pour mieux faciliter le développement au palais et sur la langue, lorsque la pâte a fondu, de notes beurrées et lactées, une résurgence d’un goût d’enfance. S’immiscent ensuite l’arôme moins prégnant de la noisette.
A déglutition, le mélange se révèle équilibré suave, soyeux. Certes, il y a du gras mais les matières grasses, issues du chocolat blanc, du chocolat au lait et du beurre de cacao apportent une très jolie rondeur à l’ensemble. L’arrière-gorge délivre un retour de la noisette, pour une longueur-sourire d’enfant.
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