Sucre, crème, eau, cacao en poudre, correcteur d’acidité : carbonate de potassium
12 mai 2024 :
La gamme des tubes à tartiner (complétée par le coulis chocolat noir), développée par la Chocolaterie-Glacerie BARRELLE sur Blagnac et la région toulousaine* : la Régression en tube !
On prend forcément un plaisir instinctif, viscéral et primaire à manipuler ces tubes, à les tâter, à les malaxer, à sentir la matière monter ou descendre sous la pression des doigts. Des tubes scellés de manière thermique pour des questions d’hygiène et pour la préservation ainsi que la meilleure conservation, au frais, du caramel (et du coulis). Forcément, ces tubes-là, quoique n’étant pas fabriqués avec les mêmes composants, rappellent… ces berlingots de lait concentré qui ont accompagné l’enfance, les récréations et les goûters.
Le packaging de la gamme est épuré. Les étiquettes sont de couleurs distinctes pour chacun des caramels et pour le coulis. Le graphisme, cubique, contemporain, est contrebalancé par la rondeur même du B qui sert de logo à la maison.
Que les tubes soient à température ambiante, notamment à leur ouverture, puis gardés à température ambiante ou réfrigérés, ils se travaillent au corps avec facilité. On les presse, la matière s’en éjecte, s’entortille malicieusement (pour les caramels), tel un mini-boudin bien arrondi et souple, qui donne des envies de jouer avec, de créer des formes. Effets visuels et tactiles garantis pur bonheur.
Pour le coulis au chocolat noir – code couleur bleu (charron, pastel ou lapis lazuli) – on entre dans le domaine du topping régressif au possible, utilisable et corvéable à merci : on le tête, on le boit, on y plonge avec autant d’enthousiasme la petite cuillère qu’un doigt malicieux, on l’utilise pour napper sa glace ou pour fournir du peps à son yaourt nature et surtout, on tombe sous le charme de sa couleur noire balayée de reflets, on assume totalement la dangerosité de sa texture extrêmement liquide, celle d’une sauce, qui s’accompagne FORCEMENT de La tâche sur Le pantalon ou La chemise blanche. Son parfum est un délice d’enfance renouvelé, celui d’un chocolat bien sucré. Ses saveurs en bouche sont étayées par une note lactée en arrière-gorge. A froid, les arômes sont relevés par la crème fraîche. A chaud, c’est le parfum du coulis qui gagne en puissance et qui imprègne l’endroit où l’on se trouve, Miam.
Dégusté tel quel, ce topping, conçu par un artisan qui ne manque ni de talent ni d’imagination pour agrémenter ses glaces maison (tout un art de vivre), est une ode aux moustaches au chocolat et à l’épicurisme.
*prochainement, un portrait plus poussé d’Alexandre et de Barbara, exigeants, valorisant l’éthique, la qualité et le circuit court, sans lesquels la chocolaterie et ses créations n’existeraient pas.
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