VIVANI SCHOKOLADE - Feine Bitter 99 % Cacao

6 septembre 2024 : 

D’une élégance suprême.

Le packaging (comme toutes les gammes de la maison) séduit. L’étui cartonné est graphique, contemporain, épuré, à la tonalité ethnique, signée de l’artiste-clé du chocolatier allemand, Annette Wessel ; il est porté par cette association toujours efficace entre les rouges et la couleur noir. Non seulement l’esthétisme s’invite dans la pré-dégustation de la tablette mais la maison allemande, primée pour sa politique sur le sujet, fait également œuvre de sensibilisation à la défense de l’environnement en n’utilisant que des matériaux cartonnés et plastiques naturels, totalement recyclables. 

De tels écrins méritent des ingrédients à la hauteur et c’est le cas : ils sont tous issus de l’Agriculture Biologique et, à part le sucre de fleur de coco, se partagent les valeurs du commerce équitable. 

Et si les amateurs éclairés et les experts savent que les labels ne font pas tout pour obtenir des produits d’exception et des dégustations mémorables sur le plan sensoriel, cette tablette VIVANI est, oui, de superbe facture.

Son moule est classique – des carrés, des barres – sa fine épaisseur la distingue clairement d’un chocolat du quotidien. On entre dans le monde d’un chocolat à respecter étape par étape. 

La cérémonie du chocolat peut ainsi débuter, avec lenteur, avec ce plaisir de la lenteur, la justesse du geste et le plaisir qui nait de l’attente de la mise en bouche. Ce chocolat VIVANI, qui s’adresse aux puristes en dépit du sucre de coco qui vient l’amadouer, se laisse découvrir peu à peu. On le désire et on retient son impatience pour mieux exacerber les sens. On le regarde sous toutes les coutures en le manipulant avec précaution pour éviter, en particulier et en dépit de sa fermeté, un possible blanchiment de sa couverture compte tenu de la température ambiante. On en apprécie la robe d’ébène et la couverture mate, très régulière dans sa teinte. Le chocolat exhale des arômes qui se veulent bruts sans pour autant tirer sur l’amertume : il embaume mais sans impétuosité, il aiguise le nez pour mieux ouvrir la voie aux papilles. L’ouïe est comblée : la tablette, qui aurait pu là aussi souffrir des contrastes de température, se laisse disséquer avec facilité mais sans anicroche. Barres, carrés, tous émettent ce claquement jouissif du chocolat quand on le casse. 

Le carré porté en bouche croque délicatement sous les dents.

Fermer les yeux et, à ce stade de la dégustation, faire à nouveau une pause pour lui permettre de fondre sur la langue, de pénétrer les muqueuses, de fournir une mâche délicate et de libérer au palais des flagrances équilibrées, d’un cacao naturel, brut, qui se suffit à lui-même, dont on sent la puissance instinctive à la déglutition, son intensité étant justement modulée par un sucre de fleur de coco à la note identifiable entre toutes, pour une rémanence aromatique de belle longueur : aucune amertume, aucune astringence. Juste cette signature stylée et racée d’un chocolat dégusté en pleine conscience, sans d’ailleurs se poser la question de savoir si toutes les fèves récoltées dans les plantations panaméennes sont issues d’une même variété ou si chacune à ses caractéristiques propres. 

Laisser parler les flaveurs. Laisser vaquer ses perceptions. Le bonheur.