Sucre, huile de soja non hydrogénée, lait en poudre, lactosérum en poudre, cacao, noisette, lécithine de soja, vanilline. Facile à deviner : cette pâte à tartiner fabriquée en Tunisie et qui, depuis 2017, cherche à se développer en métropole, ne casse pas des briques, bien au contraire. Son point fort : un packaging qui détonne, son fond bleu nuit créant la surprise pour des regard habitués à des codes couleurs plus classiques au point d’en oublier la caution d’un toucan et d’une feuille de palmier. Les codes esthétiques du pot répondent à des normes et à une culture maghrébine qui pourraient paraître abusives pour une culture occidentale plutôt aseptisée. Passé cette présentation visuelle mitigée, la pâte doit passer l’épreuve olfactive, fondamentale. Etape bancale, les arômes qui échappent au pot pour s’insinuer aux narines demeurant chimiques et, surtout, saturés en sucre. Si la couleur de la pâte est agréable, si sa surface est lisse et sans trouble, si sa couleur correspond à ce que l’on attend, sa consistance s’avère, de son côté, dense, ferme et moins onctueuse qu’on ne l’aurait attendue. Ses saveurs apparaissent relativement fades, structurellement chimiques, débordantes de sucre et manquant, dès lors de naturel.
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