Purée de noisettes, chocolat noir du Cameroun 60% (pâte de cacao, sucre de canne, beurre de cacao, lécithine de soja), 22%, sucre, huile de noisette, poudre de cacao, sel
21 février 2024 :
Pourquoi on craque totalement pour cette pâte à tartiner ?
D’abord, par l’étiquette, sa sobriété graphique et son côté rétro, tendance art déco et années folles assumées par l’histoire même de la maison depuis 1935, accroche dès le premier coup d’œil.
Ensuite, par les informations, efficaces tout en étant détaillées, qui touchent forcément l’amateur qui aime apprendre : tout y est dit sur la provenance des ingrédients principaux, une noisette 100% française récoltée dans le Berry, des fèves de cacao pure origine Cameroun travaillées en mode bean-to-bar après avoir été récoltées auprès des coopératives avec lesquelles la maison est en étroite relation depuis de nombreuses années (grâce à un Christophe Bertrand, à la barre de la maison, qui ne lâche jamais rien en matière de commerce équitable et de cacao vertueux et engagé) ; tout est également dit sur l’accent mis le circuit court français, notamment pour le sucre.
Et surtout, parce qu’en matière de dégustation proprement dite, les sens sont comblés. Au cœur de ce pot, intensité, typicité, rusticité, authenticité, générosité, noblesse et élégance, rien de moins et sans doute même plus !
Sa couleur brune et cuivrée est séduisante. Sa surface, lisse, rend un effet imperceptiblement granuleux pour éveiller les papilles. Son parfum est puissant, il imprègne les voies nasales de volutes aussi bien cacaotées que de notes bien torréfiées de fruits secs. La cuillère vient érafler avec respect la surface du matériau pour en sonder la consistance, très dense à cœur et crémeuse sur les bords. Si la pâte à tartiner manque un peu d’onctuosité à la manipulation, elle est néanmoins généreusement fondante sur la langue, un fondant qui se double d’un effet mousseux et/ou croustillant selon les sensibilités de chacun. La noisette est dominante et espiègle, elle développe avec majesté et rondeur ses arômes au palais, sublimée par un cacao corsé en arrière-plan. La déglutition sans aucune astringence, provoque un ressac festif de noisettes grillées avant de rééquilibrer les saveurs en longueur : l’amertume s’y fait modérée, on y détecterait presque une pointe malicieusement caramélisée en ponctuation finale.
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