Praliné noisette, chocolat au lait, beurre
Allergènes : fruits à coque, lactose, soja
9 janvier 2025 :
Chez les Grandvoinnet, le plaisir c’est de faire plaisir. On aime le sourire des papilles heureuses qui, comme Ulysse, ont fait un bon voyage. L’essentiel est là : faire du simple mais faire du bon.
Cette gourmandise assumée se décline sur la tartine en pâte à tartiner chocolat noir* ainsi que dans une version chocolat au lait dont la générosité pousse à l’addiction et aux instincts régressifs les plus primaires qui soient. Un véritable sortilège, qui opère dès l’ouverture du pot et qui affole les becs sucrés !
A peine le temps pour le regard de s’imprégner de cette couleur marron claire chaleureuse et lumineuse que le nez est happé par un parfum dont la note beurrée jaillit, laissant place ensuite à plus d’équilibre avec le chocolat pour retomber en expirant sur une fine trace de noisette grillée. La surface de la pâte est satinée, chatoyante, irisée de doux reflets et boursouflée par quelques éclats de noisette suggestifs. La petite cuillère peine à contenir son impatience mais réussir cette épreuve permet d’inhaler, d’expirer, de se repaître, de se gorger d’effluves olfactives aphrodisiaques.
Onctuosité, moelleux, velouté, crémeux, c’est ce qu’offre en consistance le bain de jouvence dans lequel la petite cuillère plonge jusqu’à la garde. Il y a de la volupté et de la sensualité dans le geste de mélanger la matière pour en apprécier son épaisseur tout en poussant un soupir d’aise en tombant sur quelques minuscules éclats de fruits à coque. Cette pâte-là, c’est une pâte pousse-au-crime : les petites cuillères se battent à l’entrée du pot pour s’y précipiter, et des doigts baladeurs aussi d’ailleurs !
Le contraste des textures en bouche joue avec grand cœur son rôle d’exhausteur d’arômes. Le croustillant sous les dents, la mâche, le fondant sur la langue, le crémeux au palais, tout y est pour que les papilles chavirent de plaisir. Car, n’en déplaise à l’ordre des ingrédients inscrit sur l’étiquette, le praliné noisette se voit occulté par un beurre omiprésent dès l’entame, riche en goût, lequel fournit à la pâte sa richesse. Le chocolat au lait vient à son tour ravir le palais pour se propager, exalté par sa note lactée et justement sucrée, jusqu’en déglutition puis en longueur.
Le bonheur est dans le pot (qui se vide en en rien de temps) !
*voir l’article ainsi que le portrait de la maison