PAPAHUETE – Beurre de chouchou

26 septembre 2025 : 

La cacahuète est tendance, on le sait.

Et lorsqu’elle s’invite au Salon du Made In France pour y montrer tous ses talents, elle ne s’en prive pas. 

Comment ? S’attaquer à ce symbole du péché gourmand anglophone ? 

Et oui, quand on s’appelle Virginie, qu’on a été avocate et qu’on décide, après une longue réflexion, de quitter les prétoires et la tenue pour se consacrer, avec enthousiasme, humour et conviction, à un projet de vie qui s’appelle PAPAHUETE, on en reste tout sourire. 

D’autant que l’enseigne, lancée en 2021 avec l’associé Jean-Luc, porte haut les couleurs de la France. Elle fait appel, pour ses treize recettes (pas moins!) aux producteurs français. Elle travaille tout le produit de A jusqu’à Z (100 % fait main, 100 % naturel), à l’exclusion de la cacahuète elle-même, que Virginie n’a pas encore convaincue de pouvoir prospérer sur les terres rochelaises malgré un réchauffement climatique qui pourrait s’y révéler propice. Elle valorise à fond les propriétés organoleptiques et nutritives de cet oléagineux et/ou fruit à coque, parvenant même à convaincre les becs plutôt réticents à ce type de produit d’y goûter et… de valider. 

Non, rien à dire, la Davidette des cacahuètes affiche de sérieux atouts pour concurrencer les Goliath industriels, bien gras et indigestes, du secteur. 

Dans la famille PAPAHUETE, nous ne résisterons pas pour ce qui nous concerne à tenter l’aventure avec… la petite « chouchou ». 

Ce beurre de CHOUCHOU est tout simplement, REGRESSIF !!!!

On tombe dans son pot pour tout plein de raisons. 

Pour la nostalgie procurée par ce parfum puissant de cacahuètes caramélisées, qui saisit les narines et fait remonter le long des fosses nasales, pour les plus anciens, les odeurs et les atmosphères des fêtes foraines fréquentées autant pour leurs attractions que pour leurs pommes d’amour et leurs sachets de « chouchou ». A la recherche de la chouchou perdue !!!! 

Pour la gourmandise, forcément, attisée par le produit de A jusqu’à Z. Sa couleur beige, lumineuse, est un vrai câlin visuel. Sa surface, lisse et satinée (après quelques secondes de mixage pour faire disparaître la couche grasse en cours de formation), est une invitation à y glisser non seulement la tranche de la petite cuillère mais, pour les plus hardis, un bout de doigt baladeur, d’autant qu’elle présente un aspect délicieusement granuleux, promesse d’une certaine mâche en bouche. Sa consistance est moelleuse, épaisse, crémeuse lorsque la petite cuillère s’y enfonce : un bain bigrement rassurant et cocooning. 

Ses contrastes texturés font bondir d’émotions tactiles : du craquant puis du croustillant sous les dents (une vraie CHOUCHOU quoi!), du granuleux, du fondant (on ressentirait presque, même, le côté collant de la petite confiserie) pour des saveurs sucrées salées, insolentes et addictives, depuis la mise en bouche jusqu’en longueur. 

La Chouchou dans son pot fait mouche. Une pâte à tartiner régressive, décadente pour certains, qui fait un bien fou sur tous les plans en cette période de grisaille et de frimas. 

Quand la Chouchou se fait… Chouchoute !!!!