OCNI FACTORY

10 juin 2019 :

Les jeunes entrepreneurs sont créatifs, talentueux et, surtout, ont l’audace qui permet de révolutionner la culture gustative et culinaire.

Aux COCASSES venus du pays nantais et qui, de manière ludique, mettent entre les mains des apprentis cuisiniers et tous gourmands des tablettes de légumes où le cacao n’a pas le dernier mot, s’ajoutent les OCNI, venus du sud-ouest et qui, de leur côté, proposent de drôles de crayons d’assaisonnements/condiments à tailler, qui plus est 100% naturel et végétal.

Ces Objets Comestibles Non identifiés sont signés par une bande de quatre associas et amis qui sont les mousquetaires « un pour tous, tous pour un », de cette nouvelle ère culinaire où l’envie de goûter et l’apprentissage du goût passe automatiquement par le concept et le visuel. Ces quatre compères sont des as du packaging, celui qui fonctionne à plein. Leurs petites boîtes sont fun, ludiques. En carton, ajourées en leur milieu de manière à montrer l’éprouvette qui protège le crayon et le taille-crayon. Un mode d’emploi est inscrit sur la tranche même de la boite, qui se déplie de telle manière à ce qu’il soit possible de ranger le matériel dans des encoches spécifiques.

Bref, à nous de jouer et de tailler dans le vif du sujet en choisissant deux produits sur l’ensemble d’une gamme qui s’étoffe rapidement !

Cèpe/ Porcini Mushroom :

Nez et papilles tombent en pamoison. Sitôt l’étui ouvert, ce sont des odeurs de sous-bois, d’humidité et de champignon qui s’élèvent à plein nez. En fermant les yeux, on pourrait même se croire à l’ombre d’un arbre et on s’imagine les bottes dans l’humus, les gants débusquant les cèpes, les oreilles pénétrées par la brise qui chuchote dans les feuillages. Hum, passons ce moment d’égarement contenu dans cette pipette elfique. Et passons aux choses sérieuses : la texture du crayon est étonnante, ferme mais qui s’amollit légèrement sous les doigts, d’une très belle couleur brune pleine, mordorée. Le crayon est parfaitement formé mais il sent tellement bon les sous-bois qu’on hésite encore à l’effilocher avec le taille-crayon prévu à cet effet. La sensation du pelage est très agréable : l’outil fonctionne bien et le cèpe se laisse entamer sans difficultés, s’effilochant en très minces lamelles sur l’assiette (ou tout autre support). Ne pas hésiter à poser sur la langue quelques-unes de ces petits copeaux : elles se désagrègent très lentement, libérant de fait des arômes très prononcés de champignon frais et cru. Un vrai délice à cru, comme ça, sans rien d’autre. On comprend l’intérêt que peut présenter le concept en cuisine, que l’on soit pro ou amateur. Un concept séduisant, ludique, qui ravive, quelque part, l’envie de jouer, mais qui est également efficace en préparation de recettes, pour ne pas dire sacrément incroyable sur le plan aromatique.

Curry et Curcuma :

Une douceur étonnante, nez et papilles s’attendaient à un parfum plus musqué et des saveurs plus épicées. Couleur ocre clair, matière toujours aussi agréable sur le plan tactile, de jolis et fins copeaux qui échouent avec grâce sur le bord de l’assiette ou sur les aliments qu’ils doivent agrémenter, le palais sourit de bonheur que de sentir cette note de cari légèrement acidulée par le curcuma.