Poudre de cacao 30 %, noix de cajou grillées 30 %, sucre de canne 30 %, huile de noix de coco 10 %, sel
teneur en cacao 30 %
Traces de fruits à coque
11 décembre 2025 :
Il aura fallu attendre, depuis l’année 2020, cinq années et un voyage au Vietnam, pour redécouvrir la pâte à tartiner du pionnier du bean to bar en Asie, Marou Faiseurs de Chocolat, cette fois lovée dans un pot de verre classique et non plus dans une boîte de conserve, pour un packaging graphique contemporain inchangé superbe et inchangé quant à lui.
Quel force de frappe !
Une vraie bombe sensorielle. Une tuerie. Un vrai coup de foudre* !
Sa robe est d’un brun qui tire sur l’ébène mais qui peut se révéler plus lumineux selon la lumière ambiante. A l’ouverture du pot, le regard glisse sur une surface mate et lisse, parfaitement régulière et sans accro, sans qu’aucun parfum ne jaillisse du pot, bien au contraire : il faut approcher le nez au plus près pour saisir, peu à peu, quelques repères olfactifs parmi lesquels un cacao puissant et fruité. La petite cuillère, sollicitée, peine pour plonger dans une matière très dense et coriace, ce qui n’est pas pour déplaire aux vrais amateurs de cacao, une matière qui s’effrite alors mais dont la texture vient fondre sur la langue et libère des arômes peu sucrés et d’une belle facture : le cacao s’y fait fruité et se voit escorté des notes subtilement grillées et caramélisées de la noix de cajou, pour une finale apportée par la vivacité d’une pointe de sel.
Pour autant, quelques secondes pour réchauffer la pâte suffisent pour provoquer l’extase : la surface prend de la luisance, le parfum parvient enfin à jaillir du pot pour conquérir et séduire le nez par des effluves voluptueuses de cacao intense et fruité, des notes grillées, le tout étant à peine sucré. La petite cuillère s’enfonce alors dans une matière dont la consistance est généreuse, moelleuse, onctueuse, voluptueuse. Le vrai frisson nourri par l’association de la mâche crémeuse et du chocolat fondu. Les saveurs en sont sont exaltées en bouche, majestueuses, pour un équilibre entre caractère racé du cacao et rondeur de la noix de cajou, pour une déglutition toujours vivifiée par cette touche fugace de sel. La longueur… on en ferme les yeux.
*La dégustation se fait à l’aveugle et confirme celle de 2020 à un point assez incroyable, alors que le contenant a changé et que la recette a été imperceptiblement modifiée, le sucre de canne n’étant plus l’ingrédient premier.