15 mars 2017 :
Présentation d’apparat et de standing : son bocal est de forme aplatie et large, son verre est très épais, d’un poids relativement lourd pour sa prise en main, l’ensemble étant surmontée d’une belle étiquette ronde et généreuse, suscitant la gourmandise par son intitulé même. Forcément, parler de goûter, c’est régressifs, c’est replonger, quelque part, dans l’enfance… ! Alors… pourquoi résister ? Pourquoi ne pas se laisser aller ? Il y a plein de raisons de craquer.
D’abord, le praliné embaume et fait plus qu’émoustiller les sens olfactifs. Ensuite, la surface de la pâte, satinée, laisse deviner, rien qu’à sa couleur, d’un beau brun plutôt clair – merci la couverture de chocolat au lait - une texture provoquant une cascade de sensations et de frissons.
Effleurer la surface de la pâte, l’érafler, la griffer délicatement, sont déjà en soi source d’une certaine jouissance. S’y plonger, c’est accepter la reddition : la pâte n’est pas onctueuse mais légère, elle n’est pas unie et lisse mais granuleuse – merci la feuilletine et les éclats de noisettes. De ce fait, il n’est d’autre option qu’une dégustation sans tartiner, car la pâte se suffit à elle-même. Cela se confirme d’ailleurs en cherchant à l’étaler sur du pain : elle boude, elle fait de la résistance.
En bouche, elle est tout simplement suave, son fondant étant accentué par le côté crissant des noisettes. Ses saveurs se développent voluptueusement, harmonieusement, avec équilibre, sucrée, chocolatée, vanillée et lactée à juste proportion. Au point de se demander si ce goûter ne s’adresserait pas plus à des adultes gourmets qu’à des enfants gourmands ?
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