Miel 85 %, bâtons de cannelle 15 %
23 mai 2020 :
Ventilé par un packaging reprenant avec finesse les codes des fameux azulejos portugais, le pot n’en demeure pas moins, par son poids net, gourmand et propice au plaisir du partage.
Le miel est doré ; sa teinte flirte avec l’ocre, l’orangé et l’ambre en fonction de la luminosité ambiante. Il est traversé de quelques petites bulles affriolantes. Sa surface, totalement lisse, luit de mille feux orangés. Translucide, elle permet d’accrocher du regard d bâtons deux petits bâtons de cannelle collés l’un à l’autre et lascivement enrobés du précieux nectar. Ils en sont d’ailleurs extraits avec quelque difficulté, vite contournée par le côté totalement régressif (et TRES ASSUME) qu’il y a à abandonner la cuillère pour mieux les cueillir avec les doigts, trempés dans un miel qui se révèle sirupeux, épais et collant. La fragrance en est plutôt classique, le nez n’y décèle peut-être, de manière extrêmement fugace, une note vaguement épicée de cannelle. Un constat qui se prolonge en bouche : le miel s’agglutine au palais avant de fondre et de se liquéfier, sans précipitation aucune. Pour autant, il n’en délivre pas de saveurs exceptionnelles : il est surtout saturé par le sucre et la cannelle, qui aurait pourtant, par sa macération et son infusion, peine à apporter sa petite touche particulière. Quant à sa longueur en bouche, elle est tout simplement inexistante, le sucre appelant le sucre.
En conclusion, ce miel, proposé en France par un réseau de grande distribution, n’apporte pas d’inédit ; il ne déçoit pas mais ne réjouit pas non plus. Ce qui n’est pas forcément étonnant : aucune indication précise n’est apportée sur l’origine régionale du miel, sachant que le produit sert à étoffer la gamme « épicerie fine sucrée » d’un caviste portugais spécialisé dans la dégustation et la vente du Porto.
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