FERRERO ROCHER – Les tablettes

3 août 2024 : 

Travail marketing impeccable pour une finition superbe côté visuel, tant sur les emballages dont le logo ressort, illuminé par les contrastes provoqués par le doré et les différentes nuances de brun s’agissant des trois tablettes noir, noir caramel et original à la noisette et s’agissant également du blanc ivoire utilisé pour la tablette chocolat blanc. Les reproductions des moulages et des carrés, visibles sur les côtés de l’emballage, sont classes. L’épaisseur des tablettes, détectée dès la prise en main du contenant, ainsi que leur format plus concentré par rapport à une tablette ordinaire, dope l’esprit gourmand. On les dégage avec vigueur de leur emballage cartonné puis avec précaution de leur feuille protectrice d’aluminium doré, la chaleur ambiante risquant d’avoir plus ou moins collé le chocolat à la feuille. Les tablettes, enfin dévoilées, sont d’une apparence effectivement très soignée. Leur moulage est composé de cinq barres de trois carrés chacune, les carrés étant coqués, dodus et reproduisant sur leur couverture la forme du rocher classique.

FERRERO ROCHER Noir 55%** Noisettes  

Pour la tablette rocher Noir, la couleur est aguicheuse et séductrice, un marron sombre qui tire sur le cuivré. Sa prise en main de la tablette est rendue moins agréable qu’elle n’aurait dû l’être, c’est-à-dire que le chocolat a tendance à ramollir sous la puple des doigts en raison de la grosse chaleur ambiante. Les barres se cassent avec indolence et sans le petit claquement sec qui, en général, agit comme un exhausteur d’appétit. Elles dévoilent des tranches généreuses et bien garnies, Les inclusions de noisette sont nombreuses. La tablette fleure bon le chocolat noir et des notes de noisettes viennent s’infiltrer dans les narines. Si les carrés croustillent un peu sous les dents en dépit de cette amollissement global dû à la chaleur, leur fondant en bouche alimente la sensation d’une matière à la fois crémeuse, fibreuse et riche, laquelle projette au palais des arômes équilibrés, balancés entre la couverture de chocolat noir qui a fondu et les notes d’un praliné de noisettes sucré sans l’être trop. La tablette est gourmande, certes, elle procure du plaisir. Néanmoins, on n’y retrouve pas forcément ce qu’on aime dans le rocher (pour précision, le rocher noir n’est d’ailleurs vendu en France qu’à certaines fêtes de l’année et en coffret…), lequel est boursouflé d’éclats de noisettes plus grossiers, dont les notes grasses et torréfiées apportent un peps supplémentaire à la dégustation. 

FERRERO ROCHER Original Noisette 

A titre liminaire, il conviendra d’indiquer que les ingrédients qui composent cette tablette de rocher original sont différents des ingrédients du « vrai » rocher*.

Pour autant, la tablette façon « Rocher Original » a tout pour elle. Sa couleur d’un marron lumineux, son parfum puissant de noisettes exaltées par le sucre, son épaisseur et son fourrage généreux, dont les inclusions de noisettes font saliver. Si la tablette manque à son tour de fermeté – la température ambiante y est pour quelque chose – et si elle manque de claquant à l’oreille lorsqu’on dissocie les barres et les carrés, son faible croquant est compensé par son moelleux et sa mâche, son fondant, son pétillant croustillant sous les dents grâce aux éclats de noisettes. On retrouve au palais ce qui fait le cœur et le goût du rocher : un praliné noisettes respectable dans ses nuances grillées et sucrées. Alors ok, il ne s’agit pas d’un vrai rocher mais il suffit de fermer les yeux et de se laisser aller : la magie opère ! 

*Ingrédients du rocher original : 

Chocolat au LAIT 30% (sucre, beurre de cacao, pâte de cacao, LAIT écrémé en poudre, BEURRE concentré, émulsifiants : lécithines [SOJA] ; vanilline), NOISETTES 28,5%, sucre, huile de palme, farine de FROMENT, LACTOSERUM en poudre, cacao maigre, émulsifiants : lécithines [SOJA] ; poudre à lever : carbonate acide de sodium ; sel, vanilline. Le chocolat utilisé est un chocolat pur beurre de cacao.

FERRERO ROCHER Noir 55%** Noisettes et Saveur Caramel Pointe de sel 

Oui, euh, bon…

La tablette présente des caractéristiques identiques aux trois autres tablettes de la gamme quant au moulage et quant à son aspect global. Elle arbore une jolie couverture d’un marron sombre et sent bon le chocolat noir, sucré comme il faut. Ce qui fait sa différence, c’est justement sa structure ; la couverture laisse place à une sorte de feuilleté intérieur, lequel s’avère faire office de fourrage (un praliné de couleur beige clair). Les barres et les carrés sont croquants, ils croustillent sous les dents avant que couverture et fourrage ne fondent en enclenchant le mélange de leurs saveurs respectives.  Problème : à trop vouloir rendre complexes les arômes en y ajoutant trop de choses, les papilles s’y perdent. Le chocolat noir parvient à maintenir son cap. En revanche, le fourrage crémeux des noisettes peine à relever la tête. Quant au « goût » de caramel, à quoi bon ? Il n’apporte pas grand-chose au final. 

L’avis est subjectif bien sûr : une gourmandise qui pêche par son « trop » et qui en fait oublier qu’en principe, on parle d’un rocher… ! 

FERRERO ROCHER BLANC Noisettes 

On passera outre la polémique et les débats incessants sur le chocolat blanc, quoique certains artisans en proposent des versions qui le réhabilitent complètement. Pour cette tablette, dont la robe d’un blanc crémeux (ivoire) se fait pointilliste avec ces minuscules éclats bruns de noisettes qui affleurent à la surface et qui se dévoilent dans le fourrage, on dira juste qu’ellle fleure bon le sucre et le lait et qu’en bouche, son fondant et sa consistance (grasse) livrent des arômes beurrés, crémeux, délicatement relevés par la signature grillée des noisettes, le tout étant exalté par le croustillant du fourrage sous les dents.