Amandes, Noisettes, poudre de cacao, sucre, pâte de cacao Ghana, Gavottes
25 janvier 2021 :
Attention, l’habit ne fait pas la Bigoudène. Car n’en déplaise à sa coiffe traditionnelle et au caractère en principe austère et ronchon qu’on lui prête, se cache ici une Bretonne pur jus ET incroyablement bonne vivante. Une vraie tuerie !
Sa force : jouer sur les contrastes sensoriels !
A la sobriété du pot, à l’élégance de son étiquette, stimulantes visuellement, la couleur de la pâte, d’un marron lumineux, vient apaiser le regard de sa douceur chatoyante. Sa surface fait saliver par son aspect grumeleux et éclaté et se fait caresse par ses zones plus lisses.
La Bigoudène, c’est aussi un parfum qui ménage ses effets dans une première phase pour mieux prouver son explosivité dans une seconde phase. Sa modération et sa retenue permettent au nez de s’accoutumer à l’harmonie tissée entre une ligne sucrée et des effluves plutôt toniques d’un praliné de fruits secs parfait. De quoi émoustiller, de quoi frissonner de plaisir.
La texture de la pâte est un voyage grandiose à elle toute seule. De la résistance d’abord, puis de la souplesse et de la légèreté proche sur le plan tactile des effets d’un soufflé bien gonflé qui viendrait retomber sous l’action de la cuillère. Ces sensations sont exacerbés par le croustillant qui, lui aussi, fait valoir ses droits auprès d’une petite cuillère totalement chamboulée par tant de sensations.
Alors, que dire côté bouche ?
Un fest-noz de sensations et de saveurs. Au cœur de cette danse bigoudène, se répondent le croustillant et le fondant, les fruits secs plutôt et la céréale de la Gavotte. Des arômes ronds et amples qui cascadent avec espièglerie jusqu’à cette finale sucrée ponctuée d’une pointe de cacao et… d’un dernier éclat de biscuit qui crisse sous les dents. Jouissif.
La gourmandise avec un grand G !
Quand on sait que cette Bigoudène-là est une transfuge créée en Champagne !
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