Sugar, sunflower oil, Mealworms powder 13%, Cocoa beans 12%, Cocoa butter
Fat-reduced cocoa 4%, Aromi
Ingrédients biologiques
With natural content of chitin
17 juin 2020 :
Attention, ceci n’est pas une blague.
Les insectes sont dans le pot. Je répète : les insectes sont dans le pot.
Vous ne les verrez pas. Vous ne les sentirez pas. Vous aurez même du mal à croire qu’ils puissent réellement apprécier et s’accoutumer à cet habitacle-là.
Mais au fait, ne serait-ce plutôt pas à nous de nous accoutumer à ces petites bestioles qui, souvent, nous font peur ou nous répugnent ? En l’occurrence, on peut comprendre qu’il soit difficile de passer d’une poignée de cacahuètes à une poignée d’insectes croustillants pour l’apéritif. On peut aisément comprendre ces hésitations à prendre en main ces tablettes de chocolat savamment incrustés de beaux spécimens, si visibles qu’il est impossible de croquer dans un carré comme s’ils n’y étaient pas.
Pour l’heure, dans le pot, il y a donc des insectes mais ils se font vraiment plus que discrets : transparents ! On les surprend juste, avec une curiosité qui amène le sourire, à s’éclater en dansant sur une étiquette graphique ludique, contemporaine, dont les codes couleur orange et noir sont irrésistibles. Le packaging donne carrément envie d’écouter la musique qui agite leurs antennes !
Alors c’est parti mon cri-cri (oups, pardon). Ouverture de l’insectarium chocolaté !
Sa couleur, bien chocolatée, bien cuivrée, auburn en fonction de la luminosité ambiante, accroche à fond. Elle emballe.
Son parfum donne l’eau à la bouche par ses effluves à la fois sucrées, chocolatées, avec un je ne sais quoi de bonbon chimique. Il embaume.
La texture de celle-ci est fluide, très souple, presque trop liquide au départ – un peu comme de la sauce à fondue - elle fait frissonner d’impatience. On touille un peu pour redonner de la consistance à l’ensemble et on s’énerve que les étapes de la dégustation ne s’enchaînent pas plus rapidement. La surface de la pâte est luisante, un vrai piège à… salive. On a une envie immédiate de prendre un bon bain de pâte.
Quant à ses saveurs – mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, on en baverait presque ! – elles sont hautement régressives. Dangereuses. Elles poussent aux extrêmes. Depuis l’amorce jusqu’à la déglutition finale – et même après - la partition se décline dans toutes les dimensions sensorielles : il y a du sucré, il y a du gras, il y a du soyeux, il y a du moelleux, il y a du chocolat, il y a du sucre, il y a tout ce qui fait qu’une pâte à tartiner peut se révéler démoniaque. Son fil conducteur est cet arôme olfactif et gustatif chimique (ben oui) de pâte d’amande qui renvoie immanquablement à l’enfance.
Cette pâte est totalement délurée. Elle en jette. Après, savoir si c’est de la poudre aux yeux à cause de l’arôme ou si c’est l’effet affolant de la poudre de vers de farine (ténébrions molitors pour les perfectionnistes), on s’en fiche, vu qu’on ne les a pas vus, pas humés, pas sentis croustiller sous les dents ! C’est juste un vrai régal.
Les insectes ont le pot en poupe !