Noisettes 40,7%, sucre 31%, lait entier en poudre 16,2%, masse de cacao 10,15%, huile de tournesol 1,6%, émulsifiant 0,29% (lécithines de tournesol et de soja), arôme naturel de vanille ≤0,1%
Allergènes : fruits à coque, soja, traces possibles de gluten et de sésame
15 mars 2024 :
Cette pâte à tartiner, qui, avec la pâte à tartiner au chocolat et la pâte à tartiner noisette crunchy, alimente une gamme plutôt récente de produits pour cette maison franco-belge familiale dont l’histoire remonte aux années 50 et 60*, est lovée dans un pot de facture classique : en plastique (recyclage) souple, doté d’un couvercle coulissant puis d’un opercule protecteur judicieux dans sa conception car facile à remettre sur le pot lorsque la dégustation s’achève. Son étiquette est sobre, son logo impactant. Si elle est à la noisette, ce qui la range dans la catégorie des pâtes à tartiner classiques, elle parvient réellement à galvaniser les sens par la proportion de fruits secs employés et procure de l’émotion. Le pari est donc, forcément, réussi.
Car elle caresse le regard par sa couleur brune teintée de reflets cuivrés, elle attise l’impatience par sa surface satinée et soyeuse pénétrée de quelques traces huileuses qui lui donnent un aspect « craquelé ». Elle embaume d’un parfum de noisettes qui gicle du pot et qui captive au point d’y mettre vraiment le nez pour en humer l’arôme en profondeur. Elle dégorge d’onctuosité et déborde d’une texture crémeuse et moelleuse, dont l’épaisseur ne parvient pourtant pas à taire le croustillant : la petite cuillère en fait la découverte tactile en y plongeant. Le frisson se transforme en poil au garde à vous en bouche : l’attaque de fruit sec est tonitruante ; le fondant sur la langue et le croquant sur la langue libèrent une matière qui tient tapisser le palais d’une couche de saveurs équilibrées et addictives : un sucre dosé à sa juste mesure qui se contente d’apporter son effet exhausseur à la noisette, laquelle transporte avec elle des notes grillées intenses sans être amères ni astringentes, lesquelles laissent place à une pointe très subtile de chocolat en arrière-gorge, pour une déglutition qui redonne de l’élan à la noisette et une longueur dont on profite tant côté olfactif que côté gustatif.
On en ferme les yeux de plaisir et on ne tente pas de résister à la régression induite par une pâte à tartiner qui a autant de cœur qu’elle n’est charpentée. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Cette pâte, qui a du cœur, de la charpente, du caractère, est l’alternative idéale aux pâtes à tartiner dites industrielles.
*classée Entreprise du Patrimoine Vivant.
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