Sucre, masse de cacao, crème fraîche UHT, sucre de canne, glucose, fleur de sel, beurre de cacao, émulsifiant (lécithine de tournesol)
26 mars 2019 :
Ce caramel à tartiner, ce n’est pas n’importe lequel. C’est de la haute voltige, du haut de gamme. Ce n’est pas rien, au regard de la concurrence plus que féroce en la matière. Ce qui en fait sa signature et la clé de son succès, c’est sa montée en puissance plus que progressive, mesurée, par étapes, comme si ce qu’il a dans le ventre cherchait d’abord à identifier à quels sens gustatifs il s’adresse avant de les séduire pleinement.
Il commencera, d’abord, par aguicher le regard par sa couleur chocolat sombre tirant sur le cuivre et poursuivra son effet de séduction visuel par une surface totalement lisse et mate, sans reflets. Ensuite, sa texture enjôlera : car sous des atours compacts, solides et antinomiques avec l’onctuosité du caramel classique, elle se laissera caresser voluptueusement du dos d’une petite cuillère et appréciera – énormément – d’être égratignée par la tranche de l’ustensile. Sans pour autant s’effriter. Derrière son armure, pour peu que l’on sache le flatter, le caramel s’amollit, il se laisse… déjà… aller à une certaine langueur !
Simultanément, son parfum, quasi-inexistant, ou plutôt, neutre à la première inspiration, fait remonter aux narines des volutes marquées de cacao. Le caramel poursuit son chemin vers l’abandon total du gourmand-gourmet déjà conquis (mais qui ne le sait pas encore à cet instant-là).
Car c’est en bouche que sa stratégie de conquête par phases trouve son aboutissement ultime. En attaque, le cacao dépose sur la langue des saveurs austères sans pour autant être amères, parce qu’arrondies par la suavité du caramel et cet étonnant fondant moelleux, d’autant plus surprenant vis-à-vis du ressenti de départ sur le plan de la structure du produit. Les arômes prennent leur ampleur au palais ; elles sont accentuées par cette pointe fulgurante d’un cacao aux notes délicatement acidulées, pour une finale très équilibrée et une longueur de bouche divine.
Un caramel à tartiner racé, dont la noblesse lui vient de son cacao et le crémeux général d’un maître chocolatier belge qui, une fois de plus, fait plus que prouver son savoir-faire et son obsession de l’irréprochable.