Sucre, NOISETTE, beurre de cacao, eau, poudre de cacao, sel, LAIT écrémé en poudre, fève de cacao, BEURRE concentré, extrait naturel de vanille, lécithine de SOJA
Allergènes : soja, fruits à coque, lait y compris le lactose
27 juillet 2024 :
Une pâte à tartiner d’ENFER !
Une vraie bombe gustative.
Peu importe les informations contradictoires et confuses qui persistent quant à la composition de cette pâte à tartiner, dont la liste d’ingrédients qui figure sur le pot ne correspond pas à la préparation « en live » du praliné par le maître chocolatier de la maison, à laquelle il nous a été donné d’assister dans son laboratoire bisontin…
Cette pâte à tartiner atteint des sommets et le praliné XB, dont on ne révèlera pas les petits secrets, mérite totalement sa réputation !
La maison, menée pourtant par un artisan très communiquant*, ne joue pas l’esbroufe côté marketing. L’étiquette est simple, presque désuète dans sa typologie et sa composition mais attire forcément avec ses petites noisettes qui la parsèment. Le pot de verre permet de laisser passer la robe dont les nuances balancent entre le beige foncé, l’acajou, l’alezan et l’auburn (c’est dire) et dont la pixélisation est déjà visible et suggestive d’une granulométrie des noisettes… au poil !
Dès l’ouverture du pot, le nez est saisi par l’intensité de la noisette grillée et délicatement caramélisée qui s’exhale, qui enivre et qui impulse la salive. Une pointe de vanille y fait son apparition en arrière-plan pour les esthètes qui prennent le temps de la dégustation, qui ferment les yeux et qui se délectent de ce parfum.
La surface est troublée par les matières grasses qui ont déphasé. Un petit coup de cuillère suffit pour que la matière retrouve son homogénéité originelle. Cette dernière s’affiche alors doucement luisante, soyeuse. La texture de la pâte est veloutée. Sa consistance est très fluide pour ne pas dire liquide – est-ce l’un des effets d’une température ambiante extérieure élevée ? Elle donne envie soit de s’y plonger et de s’y baigner, ce que fait d’ailleurs la petite cuillère, des doigts malicieux attendant leur tour pour s’y tremper un peu, soit de la déguster comme un smoothie un peu épais ou un nectar. Bref, sur le plan tactile, que du régressif et du bonheur !
C’est en bouche que la magie opère totalement. Outre le côté liquoreux de la pâte, qui dégouline de la petite cuillère et qui vient fondre sur la langue, son croustillant sous les dents procure une décharge de plaisir gourmand. Dès l’attaque, profitant de ce contraste texturé, la noisette (du Piémont) prend ses marques et tapisse le palais de sa note grillée, laquelle est enrobée avec générosité par un chocolat au lait qui prend son relais, pour un duo d’arômes orchestré par un sucre subtilement dosé pour que le praliné profite du chocolat et de ses notes crémeuses. Le summum aromatique est atteint et la courbe du ressenti redescend sur une finale où la noisette flamboie en rétro-olfaction, ponctuée en longueur par une perceptible mais discrète touche vanillée. Le charme opère et les sens sont ensorcelés par une longueur où le praliné et le chocolat impriment leur signature. On dit que les sens ont de la mémoire.
Il est certain que ce voyage dans le monde du praliné XB, c’est un coup de foudre.
*voir le portrait de Xavier Brignon et de sa maison.
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