Du 7 au 13 décembre 2018 :
De l’enthousiasme et du cœur à revendre pour ce jeune chocolatier qui a succombé à l’amour des cacaoyers, de la fève et du produit fini pour changer de vie et plonger… dans un grand bain chocolaté. En se fixant des règles rigoureuses : le circuit-court pour s’approvisionner, le bio pour la qualité et le bien-être avant tout : pas de colorant, pas de conservateur, pas d’arômes artificiels. Le Salon du Chocolat de Paris 2018 est le sésame idéal pour entrer dans la cour des grands. Un challenge que ses pâtes à tartiner ont tenté de relever, vaille que vaille.
Pâte à tartiner Chocolat Blanc Noix de Coco 250 grammes
Affaire à suivre…
Une pâte à tartiner artisanale au chocolat blanc et à la noix de coco mérite forcément une escale gourmande. Sa couleur blanc ivoire est magnétique, rassurante, elle suggère la douceur, la générosité, le côté maternel. Pour autant, elle n’offre pas de parfum susceptible d’exciter le nez, en dehors de cette note caractéristique de beurre ou de lait. De plus, son conditionnement et sa conversation semblent être un problème pour le chocolatier puisque ses conseils, strictement suivis (le pot doit être laissé au frigidaire et consommé dans les trois semaines), n’empêchent pas trois points de moisissure sur la surface, qu’il faut délicatement gratter tout en prenant garde au fait que la crème fraîche n’ait pas tourné. Ce petit point délicat n’empêche pas la suite de la dégustation. La texture de la pâte est compacte. Elle laisse clairement transparaître une noix de coco râpée, à moins qu’il ne s’agisse de poudre de noix de coco ou de flocons de coco desséchée. Elle est fibreuse mais ne s’émiette pas. Sous les dents, elle renvoie immédiatement, et forcément, à la fameuse barre chocolatée qui fait la joie des gourmands, de 7 à 77 ans, dans le monde entier. En attaque de bouche, la pâte est avant tout extrêmement lactée de goût, avant de laisser place à la saveur doucereuse de la noix de coco. Quant au chocolat blanc, programmé et attendu par les papilles, il est aux abonnés absents pour celles qui ne seraient pas suffisamment formées et expertes en la matière. Les sens ne sont ainsi pas totalement conquis par le produit, quoiqu’il soit de bon ton d’attester qu’elle n’est pas saturée en sucre, ce qui aurait pu être le cas, et qu’elle est très digeste.
Caramel au beurre salé 250 grammes
Résultat très prometteur…
Un classique auquel tout artisan se confronte forcément, par goût, ou parce que le caramel est tout simplement le petit truc de l’enfance qu’on aime à raviver. La couleur de celui-ci est beige, crème, doré à souhait. Et s’il souffre lui aussi d’un très léger problème de conditionnement et de conservation, il distille sa bonne odeur de crème fraîche, marquée, au nez. Sa texture est fondante, crémeuse, veloutée, moelleuse et… fluide. Très vite, la tartine en devient inutile, le caramel se déguste tel quel, à nu, c’est là qu’il se transcende. Généreux en texture et en saveurs, il s’offre sans compter… jusqu’au moment où… il n’y en a plus. Ca tombe plutôt bien : à trop se faire désirer, sa crème risquerait de tourner.
Pâte à tartiner chocolat noir et noisettes torréfiées 250 grammes
La réussite.
Surtout ne rien changer. Un parfum envoûtant. Une couleur brune et chaleureuse. Une surface lisse, luisante. Une texture fluide, moelleuse, légèrement granuleuse, qui s’apparente à celle d’une crème de marrons maison. En bouche, c’est d’abord l’intensité du chocolat qui s’invite et qui prend possession des papilles et du palais. C’est en milieu de bouche que l’équilibre se réalise en donnant place à la saveur de la noisette. En longueur de bouche, la plénitude est atteinte par cette note marquée d’amertume. L’arôme grillé ou torréfié de la noisette est accentué lorsque la pâte est à température ambiante et lorsqu’elle est tartinée sur du pain frais, quel qu’il soit.