TADINDA ANADOLU – LOKUM ÇIKOLATA KAPLI FISTIKLI

13 août 2017 :

S’il y a bien un pont qui relie, en surplombant le Bosphore, l’Istanbul turc de l’Istanbul occidental, la ville regorge d’autres passerelles que certain(e)s intrépides se créent pour joindre l’utile professionnel à l’agréable détente. Avec ces confiseries présentées dans un solide écrin ciselé et rayé d’or, mes collègues se sont transformées en chasseuses d’un trésor inédit : le loukoum, la gourmandise locale, revisité par le chocolat ! Et quel loukoum ! Pas ce cube bien rebondi et épais, à la couleur verte, rose ou violette, au sucre glace qui vient soit coller aux doigts soit s’agglutiner dans la paume de la main, au moelleux sirupeux et spongieux et aux saveurs souvent chimiques. Non, ici, l’étendard du loukoum de gourmet est levé. Car il se fait frêle et menu – 10 grammes en pesée – et délicatement protégé d’une fine couverture de chocolat. Chausse-trappe récréatif pour gourmets et/ou gourmands qui croient avoir affaire à une banale bouchée de chocolat. L’essence même du loukoum se tapit derrière un parfum extrêmement discret. Il est délicat à manipuler et ne s’amollit pas lorsqu’on le prend en main. Sa couverture de chocolat est mate, son cube est irrégulier, gage éventuel d’une confection à la main ou semi-artisanale. Il redevient le loukoum par essence en bouche. Sitôt la plaisante sensation d’avoir croqué la fine pellicule de chocolat, les papilles partent à la rencontre du vrai loukoum : sa pâte est d’une consistante parfaite, ferme mais élastique. Ses saveurs, qui ne sont pas saturées par le sucre, sont au contraire accentuées par le délicieux effet de petits morceaux de pistache incrustés au cœur du produit. Le palais se délecte de sensations à la fois fondantes et croquantes, pour une longueur de bouche qui offre au chocolat une touche finale bien… voluptueuse.