SPREAD MILK
Sucre, huile et graisses végétales (tournesol et palme), lait écrémé en poudre 15 %, noisettes 13 %, cacao maigre en poudre, émulsifiant : lécithine de tournesol, arômes naturels
SPREAD DARK
Sucre, huile et graisses végétales (tournesol et palme), noisettes 13%, cacao maigre en poudre, farine de soja, émulsifiant : lécithine de tournesol, arômes naturels
28 août 2019 :
Pâtes à tartiner au cacao maigre
Plutôt lait ou noir ?
Parmi les pâtes à tartiner kasher qui s’invitent depuis quelques mois dans les rayons des supermarchés juifs, il y en a deux dont les étiquettes attirent le regard, et de loin. Car, est-ce parce qu’elles sont confectionnées à Brooklyn par une compagnie qui a pignon sur rue, qui est ancienne et qui trouve ses racines familiales en Hongrie ? - elles versent dans le graphisme street-art et le graffiti, sur fond d’un très beau bleu impérial pour l’une (au chocolat au lait) et d’un très étincelant rouge de l’enfer pour l’autre (au chocolat noir). En marketing, on ne fait pas mieux pour appâter le client. Surtout si celui-ci est jeune d’esprit, s’il aime le skateboard ou tous les nouveaux sports de glisse urbains, comme la trottinette, bref, s’il est citadin et urban fashion dans l’âme.
Autant rentrer dans le vif du sujet pour sonder ce que ces deux street-spreads ont vraiment sous leurs roulettes, pardon, dans le ventre !
La couleur des deux pâtes est aussi réjouissante pour l’une que pour l’autre : bien chocolatée et marron pour la plus douce, presque ébène pour la plus corsée. Toutes deux affiches une brillance en surface qui fait saliver. Et si le parfum de la pâte au chocolat au lait tend vers un arôme relativement marqué de noisette et malheureusement délayé par le sucre, celui de la pâte au chocolat noir est corsé et imprégné d’effluves cacaotées qui n’attendent qu’une occasion : celle de sauter hors du pot. Les deux petites sœurs présentent les mêmes caractéristiques quant à leur texture : souplesse, moelleux et générosité sont de mise, pour un pot familial d’un plastique semi-rigide, plaisant à palper et à presser des doigts, qui alimente l’aspect régressif de la dégustation. En bouche, les deux pâtes tirent leur épingle du jeu dans le secteur industriel et de grande distribution, où la concurrence est rude. Gourmandes en sucre et en matières grasses, ce qui améliore leur fondant respectif, elles sont clairement à la ramasse, en revanche, côté saveurs. Les arômes de la noisette pour l’une, et du cacao pour l’autre, sont réduits à leur strict minimum. Leur longueur en bouche est… éphémère. Mais bon, l’une est bien lactée, l’autre est bien corsée.
En fait, tout simplement, ces deux pâtes sont juste bonnes en ressenti général, c’est quand même ça qui est important !