Praliné 30,5 % : Noisettes de Cervione 21,8%, chocolat noir 70%, (cacao, beurre de cacao, pâte de cacao, lécithine de soja), huile de colza, huile de noisettes, lait entier, arôme naturel de vanille, canistrelli maison 17,4% : farine (gluten), sucre, huile de tournesol, vin blanc, poudre à lever
22 janvier 2020 :
Lui est un Corse pur jus. Devenu chef, il a appris la cuisine presque tout seul, en s’appuyant sur l’amour du bon produit et la transmission de techniques venues de sa grand-mère et de sa mère. Elle, d’abord fleuriste, est aussi corse qu’elle n’est alsacienne, un sacré métissage. Tous deux ont à cœur d’offrir aux papilles des produits artisanaux qui fleurent bon l’âme corse.
Cette pâte à tartiner en est la preuve ! Toute la tessiture et la richesse gourmande corse y transparaissent. Son apparence visuelle est très agréable. Elle entérine le précepte qui veut qu’on aime manger ce qu’on prend plaisir à regarder. Le pot affiche un design soigné, volontairement sobre et épuré. Son étiquette est à dominante noir – pour rappeler cette fierté locale – et surlignée de fines bandes rouge grenat dont le contraste est séduisant.
Une invitation graphique à un voyage sensoriel plus qu’alléchant.
L’association entre les noisettes de Cervione, du pur terroir corse, et de cet indéboulonnable biscuit sec corse qu’est le canistrelli fait des merveilles. Une pâte à tartiner 100 % corse mais pas que pour les papilles corses !
Son parfum, d’abord volatile, imprègne le nez de traces suaves, imperceptiblement noisettées ; ce n’est qu’en arrière-bouche et en mode rétro-nasal qu’il bousculera les sens par sa franche note de céréale. Sa couleur est envoûtante : d’un beau marron, équilibré plein, qui tire sur le cuivre et l’auburn ; une teinte qui fait vibrer. Sa surface est légèrement brillante et arbore un aspect crunchy qui fait saliver. La texture semble dense, alors que tel n’est pas le cas. En effet, de consistance, la pâte est élastique, souple à l’entame. Pourtant, elle a tendance à s’assécher un peu à cœur, sans s’émietter pour autant. Elle rechigne un peu – elle n’est pas corse pour rien ! – à l’épreuve de la tartine. Son épaisseur est d’autant plus marqué par des minuscules brisures du biscuit, grâce auxquelles les papilles et le palais font le plein de croustillant.
En bouche, les sensations de croustillant et de fondant font exploser des arômes subtilement connectés les uns aux autres. Celui d’un praliné maison, à base de noisettes, celui de la céréale et de la farine du biscuit.
Toute en nuance et toute en contrastes, par sa texture, sa charpente et ses rendus gustatifs, cette pâte à tartiner est une force concentrée de nature. Elle est exigeante. Elle oblige à prendre le temps d’apprécier les sensations qui en découlent, à se laisser envahir par l’émotion qu’elle procure. Elle est subtile en goût, une finesse qui ne l’empêche nullement d’être gironde, pour une longueur de bouche… exquise. Un soupir d’aise ? Oh Maman !