Noisettes (65% minimum), caramel, eau, jus de citron
19 janvier 2020 :
En mini-pot tentation ou en pot familial qui joue la coquetterie avec sa charlotte de tissu, la crème de noisettines n’y va pas par quatre chemins pour créer l’éblouissement des sens. Elle fait pousser un grand « waouh » enchanté. Et ce conte de fée, on le doit à une famille (les Noyez) qui ne déroge pas de ses valeurs et de son principal objectif : créer du sourire, créer du bonheur, donner du plaisir !
Quelle teinte magnifique, ténébreuse à souhait ! Un brun bistre, proche du brou de noix ou de l’ébène, dont la profondeur donne le vertige.
Quel parfum ! Pénétrant, puissant, d’une richesse incomparable, explosif et enivrant d’effluves de fruit sec torréfié.
Une apparence en trompe-l’œil carrément réussie. La preuve par les mots (et par les photos). La surface de la crème est lisse et satinée, on croit alors, par l’influence de sa couleur sombre, à une texture compacte, dense, voire coriace. Alors qu’en fait, elle se révèle aérienne, frivole, d’une légèrement incomparable. Ce qui débouche sur une consistance souple et moelleuse, à faire frétiller d’excitation la cuillère ou la spatule. Le tout étant conforté par cette jubilatoire odeur qui imprègne les narines, on en salive de plus en plus !
Car le summum du plaisir, on le trouve en bouche. La saveur de la noisette, unique puisque travaillée pour devenir « noisettine », est très subtilement caramélisée et déploie depuis le bout de la langue jusqu’au palais, des arômes joyeux et régressifs, rythmés dans leur envol par le fondant même de la crème. Son goût, à peine sucré donc, ne tombe pas pour autant dans l’amertume acidulée du petit fruit à coque. Les papilles rencontrent du naturel, de l’authentique, du simple, du convivial, pour une longueur de bouche prolongée. Sensation jouissive.
Ce sont, ainsi, les contrastes marqués que la crème révèle, par sa texture fluide et digeste, par sa saveur charpentée par un haut pourcentage de noisettes, qui font de ce produit une vraie petite merveille. Primée en 2002, à peine quelques mois après son lancement, elle n’a pas fini d’attiser la curiosité et de mettre les sens en émoi. Il serait inadmissible pour le gourmand ou le gourmet, de passer dans le Bordelais en l’ignorant.