Recettes tenues secrètes !
29 avril 2025 :
En activité depuis 1741, lorsque les habitants de la région venaient y faire moudre leurs céréales pour disposer de farine, le moulin de Bassilour est acquis depuis plus de 90 ans désormais par une famille passionnée et bien décidée à perpétuer la tradition. Excusons le jeu de mot mais on y entre comme dans un moulin, dont les machines tournent, alors qu’une délicieuse odeur de biscuits chatouille le nez : le meunier actuel est également boulanger et pâtissier et fait le régal des visiteurs par sa spécialité, celle de la miche de pain au maïs local (Grand Roux, cf. photo) mais aussi et bien sûr par ces gâteaux basques artisanaux, maisons, frais et, tout simplement, délicieux.
Si les recettes sont chasse gardées, on en déduit bien sûr quels sont les principaux ingrédients utilisés mais n’en connait ni les proportions adaptées aux gâteaux proposés par le Moulin et surtout ne saura rien du temps de fermentation de la farine, de la provenance des produits lactés (en circuit-court) et, surtout, du temps de cuisson qui fait toute la différence entre l’excellent gâteau basque et celui de moindre facture.
En l’occurrence, qu’il s’agisse du gâteau basque classique à la crème ou du gâteau basque à la cerise (d’Ixtissou souhaitons-nous), tous deux sont agréables au toucher, fermes tout en produisant un petit effet moelleux sous les doigts et la couleur de leur croûte attise visuellement l’appétit : dorée, ambrée, nuancée de roux. Parfaite. Les gâteaux se fendent avec aisance. Pour les besoins de la dégustation nous les aurons ouverts au couteau pour en découvrir avec netteté le fourrage (cela aurait été moins joli après avoir mordu dedans à cœur joie) est généreux, qu’il s’agisse de la crème ou de la confiture de cerise qui nichent au cœur d’une pâte parfaitement cuite rien qu’au regard. Une bonne odeur de biscuit beurré émoustille les sens et bien sûr, le plaisir est décuplé lorsque, enfin, on mord dans les gâteaux. Fermes sans être croustillants, moelleux à rendre dingues, d’une fraicheur qui atteste d’un travail en four du jour, pour des saveurs au palais qui forment un plein équilibre entre la pâte cuite et le fourrage. Une douceur intangible pour le gâteau basque classique, un petit côté malicieux et acidulé pour le gâteau basque à la cerise.
Un vrai petit bonheur à célébrer comme il se doit : en pleine conscience !