Sucre, Noisettes du Piémont 50%, beurre de cacao, poudre de lait, huile de noisettes, pâte de cacao, vanille de Tahiti
Contient des fruits à coque
28 décembre 2023 :
Chez MONKA Chocolat, un artisan varois niché à Brignoles, on ne fait pas dans l’esbroufe même si on est sur Instagram. Ce qui compte, c’est la saveur et le plaisir qu’on tire à faire plaisir aux autres.
Pour sa pâte à tartiner, l’exercice est réussi : aucun packaging démentiel pour forcer le regard, l’étiquette est sobre et prépare juste les sens à une dégustation sans artifices.
La teinte de la pâte oscille délicieusement entre le caramel, l’ocre. Elle est lumineuse, réjouissante, une vraie petite malice visuelle. Sa surface, soyeuse et satinée, joue la caresse. Son parfum, qui se fait timide au départ, se libère de façon progressive et mesurée, ce qui fait saliver : celui d’un praliné où la noisette a caramélisé et s’est également imprégné d’une légère pointe de cacao en fin de nez, le rendu idéal pour attiser les sens. Sa texture est à la fois dense et crémeuse lorsque la petite cuillère s’enfonce dans le matériau, pour en ressortir fibreuse, avec un aspect granuleux et fripé ; un message subliminal pour une mâche gourmande. La petite chose super excitante, à ce stade de la dégustation, c’est ce petit bruit mousseux qui s’invite aux oreilles lorsqu’on prélève une lichette de la pâte avec la petite cuillère.
Une fine pellicule grasse vient se poser délicatement sur la langue à la mise en bouche, ouvrant la voie à un léger croustillant suivi d’un fondant de la matière, pour une libération d’arômes équilibrés et complexes pour les papilles qui cherchent l’analyse en profondeur. La noisette déploie ses notes grillées au palais. Elles sont adoucies par une touche lactée éphémère, mais sont parallèlement accentuées par un sucre qui sert de fil conducteur à la dégustation de bout en bout et chemisées par un cacao dont l’amertume reste en retrait mais suffisante pour apporter du caractère à l’ensemble. Une ponctuation finale de vanille vient apporter sa douceur en effet rétro-olfactif, le temps pour les sens de profiter d’une longueur régressive des flaveurs à la fois torréfiée et caramélisée.