MAXIME FREDERIC at LOUIS VUITTON - Pâte à tartiner
MAXIME FREDERIC at LOUIS VUITTON - Pâte à tartiner texture
MAXIME FREDERIC at LOUIS VUITTON - Pâte à tartiner texture 2
MAXIME FREDERIC at LOUIS VUITTON - Pâte à tartiner cuillère
MAXIME FREDERIC at LOUIS VUITTON - Pâte à tartiner cuillère 2
Poids
330 grammes
Composition

NOISETTES, LAIT en poudre entier, chocolat au lait du Pérou (60%) [fèves de cacao du Pérou, sucre de canne non raffiné, LAIT en poudre, beurre de cacao, lécithine de tournesol, fleur de sel]), beurre de cacao, sucre, cacao en poudre, gousses de vanille de Madagascar (bio, noire, non fendue), fleur de sel, vanille bleue

Allergènes : LAIT, FRUITS A COQUE

26 juin 2024 : 

Quand une maison aussi historique de prestigieuse, la maison Vuitton (groupe LVMH) s’associe à un non moins célèbre chef pâtissier, Maxime Frédéric, qui a fait ses armes dans les palaces, officie dans l’établissement haut de gamme Le Cheval Blanc et est primé par le guide Gault et Millau en 2022, pour combler gourmands et gourmets de ses créations, lesquelles sont proposées dans l’espace conceptuel, conçu comme espace d’exposition et de boutique, Le L.V. Dream, on se pose d’abord des questions sur les objectifs cherchés et sur les cibles définies : les touristes qui en ont les moyens, les Parisiens snobs ou qui ne manqueraient pour rien au monde un tel évènement, ou tout simplement, les gourmands et les gourmets qui ont un porte-monnaie ? 

Passée la sidération et en laissant aussi parler la fibre gourmande ainsi que l’incompressible et irrésistible obsession de la pâte à tartiner, on sait qu’on ne saurait résister trop longtemps à son appel. Une pâte à tartiner écussonnée Louis Vuitton, confectionnée par un chef certes ultra-côté mais qui garde les épaules et les pieds sur terre, qui ne joue pas la surmédiatisation, qui reste attaché à ses racines et qui, surtout, surtout, surtout, est un fieffé fan de pâte à tartiner à titre privé, ce serait le comble de ne pas pouvoir en faire l’article… !

Alors bien sûr, on a bien tenté de contacter la maison Louis Vuitton et de jouer sur la corde du blog sans moyen mais passionné pour espérer un généreux geste de sa part : que nenni. 

Il a fallu d’abord prendre sur soi et cesser de tergiverser à cause du le prix de la pâte à tartiner : 30 euros, pour une pâte à tartiner, c’est assez dingue quand on y pense ;  en fait, on paie la marque, le chef ainsi que les ingrédients sélectionnés avec rigueur et savoir-faire par ce dernier : des noisettes du Lot-et-Garonne pour valoriser la famille de cœur du chef et la filière nucicole française, des gousses de vanille noire et non fendues de Madagascar (un must), la vanille bleue de la Réunion, des fèves de cacao en provenance du Pérou, sourcée par le couverturier confidentiel mais d’exception Nicolas Berger… des ingrédients dont les qualités organoleptiques ainsi que la provenance et le transport font aussi grimper l’addition. 

Il a fallu ensuite franchir les portes de cet endroit, le LV Dream (alors qu’on n’est jamais rentré dans la moindre boutique de luxe française auparavant) et suivre l’hôtesse d’accueil qui vous conduit d’office là où vous désirez vous rendre : au store, ç la chocolaterie ou au café « Maxime Frédéric ». 

Et si l’émerveillement a permis, en entrant dans cette mini chocolaterie open-space conçue comme une valise Louis Vuitton ouverte et laissant place à ses accessoires et ses compartiments, lesquels regorgent de gammes de chocolats sublimées par l’esprit de voyage de la maison - un vrai défilé de mode sur fond de monuments et de lieux parisiens - de faire retomber la pression, la crispation et la timidité demeurent néanmoins face aux deux grooms, gantés, en tenue impeccable, lorsqu’il s’agit de débourser les trente euros requis pour, enfin, disposer de ce qu’on est venu chercher : la pâte à tartiner, glissée dans son petit sac simili-cuir de couleur orange Louis Vuitton. Expérience Orient-Express en classe premium.

Une pâte à tartiner haute-couture donc. 

Car elle en jette vraiment. Sa forme est carrée et cubique, très épurée et contemporaine.  Son verre est solide, très agréable à manipuler. Sa contenance est généreuse, une invitation au partage. Le logo Louis Vuitton est rendu visible par transparence par la couleur de la pâte à tartiner, l’autocollant orangé et doré, stylé, floqué du sigle de la maison orne le couvercle du pot et en garantit le caractère hermétique et stérilisé. L’étiquette est discrète, la typologie utilisée à peine lisible, façon peut-être d’inviter les gourmands à privilégier la dégustation proprement dite, laisser parler les sens, plutôt que faire lecture de tous les ingrédients utilisés pour parvenir au résultat escompté côté produit fini. 

La robe de la pâte à tartiner, lumineuse, joue les nuances entre l’acajou, l’alezan et l’auburn. Elle séduit totalement. Sa surface est lisse, à peine moirée, elle donne des envies de glissade ou de bain. Le regard s’y  pose et se laisse piéger. 

Son parfum – c’est sans doute ce qui transporte le plus les sens tout au long de la dégustation – procure le vertige et l’ivresse, à en fermer les yeux. Il est d’une grâce inouïe. Les flagrances qui viennent s’élever au-dessus du pot sont imprégnées d’une vanille omniprésente mais douce, laquelle vient enrober avec soin et délicatesse une noisette dont la pointe est subtilement grillée en arrière-nez. Une vraie caresse, une vraie noblesse. Les sens exultent. 

Au parfum-voyage s’ajoute cette texture et cette consistance voluptueuses. Il y a cette onctuosité, ce crémeux, ce moelleux, cette épaisseur, cette tessiture très régulière de bout en bout, laquelle fait qu’à aucun moment de la dégustation la petite cuillère n’est tombée sur une zone où la matière avait séché ou avait commencé d’amalgamer ou de déphaser. Un vrai bain de velours, on en chavire de sensualité. 

En bouche, la pâte vient fondre avec langueur et lenteur sur la langue. Elle se liquéfie peu à peu, sans urgence, pour tisser au palais un tapis soyeux et généreux. Les arômes s’y mélangent avec une réelle harmonie. L’osmose parfaite entre cette noisette qui se signale par sa note grillée, un chocolat au lait exquis, dont la belle rondeur est exaltée par cette vanille qui, vraiment, sert de fil conducteur et de cheffe d’orchestre au matériau d’ensemble. Une éphémère trace chocolatée vient conclure cette valse de salon en pas final, pour une longueur et une rémanence auxquelles la vanille distille à nouveau sa finesse et sa touche imperceptiblement exotique. 

Un voyage au long-cours, riches en émotions sensorielles– n’est-ce pas pour le voyage que la maison Louis Vuitton a été créée – à travers lequel nous conduit une pâte à tartiner griffée, qui puise son élégance dans cette vanille magistralement travaillée, infusée, goûteuse, enveloppante, pénétrante. 

Du travail d’orfèvre pour un produit de superbe facture. 

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