Préparation culinaire à base de légumes et d’épices
Fruits et légumes 67% (carotte de France, noix, cannelle, jus d'orange) et sucre de canne non raffiné (39%), cannelle
Allergènes : traces possibles de fruits à coque, d’arachides et de sésame
7 décembre 2024 :
Elle en a fait, la carotte, de beaux voyages sur tous les continents, dans de nombreux plats, salés et sucrés. Mais sait-on que cette racine, considérée par les uns comme un légume et comme un fruit par les autres, a pour berceau premier la Perse (aujourd’hui l’Iran) ?
Il ne semble dès lors pas si étonnant que le gâteau à la carotte, dont les Anglo-Saxons se sont emparés depuis des décennies en y ajoutant des fruits à coque, puisse retrouver une place d’honneur au sein de recettes rappelant l’Iran et sa richesse.
C’est désormais chose faite, et avec quelle maestria ! Avec quelle subtilité et quelle classe ! Derrière ce Carrot Cake décliné en produit tartinable ouvert à tous les usages (y compris à celui d’une pâte à tartiner…), se cache une famille d’origine iranienne, installée en France, qui, grâce à son verger et son potager chouchouté en Bourgogne, a à cœur de promouvoir le patrimoine culinaire de son pays d’origine (pour la mère, qui travaille les ingrédients et la matière avec amour) en construisant des passerelles entre les arômes typiques de ce dernier et le goût occidental (pour le fils, lui-même fleuriste au départ, qui a ce talent indéniable de composer des métissages aromatiques d’excellence). D’ailleurs, « Bôteh » signifie bouquet » en persan).
Produit sublime, le mot reste faible. Le Carrot Cake de la maison Bôteh est un MUST immanquable pour les papilles éclairées et les papilles d’esthètes.
Sa robe translucide séduit par ses reflets lumineux, lesquels font dialoguer l’orange carotte, l’orange tangerine, l’orange corail, l’orange brûlée et le roux flamboyant ou caramélisé, aussi. Des couleurs chaleureuses et festives.
Sa surface est grumeleuse, irrégulière. Un parfum intense de carotte et d’épices s’échappe du pot, émoustillant, enivrant, à faire monter la salive, tandis que le regard glisse avec respect sur une surface pleine de reliefs, grumeleuse, irrégulière : l’appétit s’en voit d’autant réveillé.
La petite cuillère s’enfonce dans une matière à la fois fibreuse, morcelée, délicate, juteuse, à la limite du confit. Et en tous les cas légère, souple et facile à manier.
En bouche, un festival sensoriel de grand standing se déploie et projette les sens dans un délicieux voyage. D’abord, il y a ce croustillant, éphémère ; il est rattrapé quasi simultanément par cette éclaboussure jouissive sous les dents (l’impression de croquer dans des minuscules perles juteuses, tels des œufs de lompe voire du caviar), les perles éclatées faisant rebondir sur la langue et au palais des arômes à la fois fruités et épicés. Entre la carotte sucrée, la noix dont on perçoit le timbre plus amer, et cette cannelle espiègle qui répand sa chaleur épanouie, les papilles se retrouvent projetées dans l’atmosphère d’une fête foraine traditionnelle ou d’un… Vrai marché de Noël. En déglutition, les ingrédients sont en osmose totale. En longueur, l’osmose perdure et assure aux sens un pur délice rétro-olfactif.
Pour les puristes et les esthètes, ne pas hésiter à fermer les yeux pour procéder, étape par étape, à la dégustation. Les sens en sont vivifiés, le parfum intensifié, les contrastes de texture exacerbés pour des arômes d’une rare incantescence gustative…