5 septembre 2014 :
Le pot est petit de contenance et classe dans sa présentation, arborant un couvercle légèrement doré et une belle étiquette, aux couleurs sombres qui renvoient à la belle couleur également sombre de la pâte que l’on devine au travers du verre. L’odeur qui se dégage de la pâte est discrète : il faut humer quelques secondes pour y reconnaître les effluves agréables d’un cacao cru. Quel dommage que la suite de la dégustation tourne, non court, mais autrement qu’en une dégustation d’une pâte à tartiner. La petite cuillère a du mal à se frayer son chemin dans une pâte très dense, consistante, bétonnée et qui s’effrite en fines lamelles puis en poussières de cacao lorsqu’on tente de récupérer la cuillère. Pas la peine d’essayer de tartiner. Mise en bouche immédiatement des quelques parcelles effilochées. Le cacao cru se laisse fondre sur la langue, de bon ton, bien équilibré, fort et balancé par une légère pointe d’amande immédiatement perceptible (après vérification, la pâte est conçue avec de la purée d’amande), puis par une pointe de vanille qui demeure en milieu puis en fond de bouche. Côté saveur, rien à dire dès lors, le produit est agréable. Mais le plaisir n’en aurait-il pas été décuplé et transcendé par plus de légèreté et de l’onctuosité, qu’il n’a jamais été possible d’obtenir les jours suivants, en dépit des efforts fournis à ce sujet (bain-marie artisanal, réchauffage au micro-ondes quelques secondes, etc.) ?