16 février 2020 :
Pourquoi sont-ce toujours les petits pots qui donnent toujours le plus envie d’être ouverts ?
Quelques éléments de réponse sont apportés par une artisane qui crée, à l’ancienne, de vraies petites merveilles, qu’elle intitule de manière tout à fait justifiées ses délices. Ses petits pots à elle sont vraiment mignons. Chacun est affublé de son petit carré de tissu nappe rappelant les nappes Vichy, soigneusement lié au couvercle par des brins de ratafia. Leurs étiquettes ne jouent absolument pas sur la tendance et le marketing ; leur visuel est artisanal, maison, d’une modestie qui attise la curiosité et éveille les sens.
Tartinell’A - Blanc Pralin 130 grammes
Lait concentré (lait entier, sucre), chocolat blanc (sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, émulsifiant : lécithine de soja, vanille), beurre (crème de lait, ferment lactique), pralin (sucre, noisette), vanille
Au Blanc Pralin le rôle du délice régressif, celui qui renvoie le temps de quelques cuillérées ou d’une bonne tartine, vers l’enfance et ses moments d’insouciance ! Les narines sont émoustillées par cette bonne odeur de lait concentré. Sa couleur est à dominante écrue et crème et ponctuée d’ilots ambrés, dorés, presque roussis : indéniablement, les minuscules éclats de noisette ont leur place dans la crème. La surface de la pâte est, d’ailleurs, granuleuse et s’avère figée, morcelée, collante, mais c’est ça qui est chouette : il faut la gratter pour atteindre son cœur et son crémeux, en passant par cet étonnement-là : la consistance de la pâte prend des aspects proches de celle d’une mousse et d’un soufflé qui retomberait imperceptiblement dès que sa première couche se désagrège. La sensation est très agréable. Sur la petite cuillère donc, une crème parsemée de minuscules éclats caramélisés. En bouche, c’est 100 % lacté : le lait concentré s’y fait dominant côté saveur au point d’en éclipser d’autres arômes, à commencer par le goût du chocolat blanc (lui-même composé de lait et de sucre de toute façon). C’est le croustillant du pralin et la note infime de noisette caramélisée qui, par l’effet exhausteur du sucre, qui apporte de l’arrondi et le sourire en longueur de bouche. Une dernière surprise (bien en profiter) : le fond du pot est tapissé d’une fine couche cristallisée et caramélisée du pralin, ce qui permet d’achever la dégustation par un délicieux crousti-crémeux.
Tartinell’A – Noir Coco 130 grammes
Lait concentré (lait entier, sucre), chocolat noir 68% (pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, émulsifiant : lécithine de soja, vanille), beurre (crème de lait, ferment lactique), coco râpé
Au Noir Coco le rôle du délice délicat et subtil, ourlé d’une pointe exotique et suave apportée par la noix de coco. Au nez, la pâte embaume toujours le lait concentré, qui constitue l’ingrédient indispensable de l’artisane Florence, tout en produisant des volutes éphémères mais aguicheuses de chocolat et de coco. La couleur de la pâte est d’un brun chaleureux. Sa surface, lisse et mate, séduit par ce très discret saupoudrage de noix de coco râpée. Un régal tactile que cette texture épaisse, qui manque peut-être d’onctuosité et de moelleux mais qui s’étale néanmoins avec aisance. Tout est dit en bouche : la saveur, plutôt corsée, du cacao, parvient à se frayer un chemin sous son enrobage lacté et sucré ; la noix de coco lance son clin d’œil aguicheur en fin de palais, lorsque la pâte a bien fondu, pour une longueur de bouche tout en rondeur et en sensualité.