Zucchero di canna, pasta amara di cacao 48% min, peperoncino 0,5%
2 juillet 2017 :
Cette rencontre avec le mythique chocolat confectionné à Modica, en Sicile, est une explosion de sensations. Une VRAIE rencontre… de celles qui marquent. Une rencontre qui pourrait, aussi, se passer de mots, mais ce serait dommage.
Le coup de foudre prend par les tripes.
Pour l’anecdote, la présentation matérielle du produit y participe grandement. La boutique solidaire QUETZAL, qui ne conçoit aucun de ses produits sans qu’ils soient bio, issus du commerce équitable et vegan, a eu cette idée complètement géniale et plus que séduisante de distribuer des tablettes, sous la marque LAeQUA, en les déclinant sous un format courrier postal et aérien. Elle mise sur l’emballage cartonné et recyclable pour appuyer sur l’importance accordée au naturel. Le carton, de très belle facture, arbore ainsi non seulement un timbre tamponné attestant de la date à laquelle le colis, cerné par un très discret liseré rouge et bleu, a été présenté au guichet de la poste, mais également un réel autocollant de couleur rouge mentionnant la caractéristique principal du produit – ici « le peperoncino », auxquels viennent s’ajouter différents logos attestant des labels dont la marque dispose. Regarder et manipuler ce petit colis prêt à décoller pour sa destination, c’est déclencher l’envie de voyager avec lui. Alors, à défaut de pouvoir, séance tenante, embarquer dans le cockpit pour rejoindre aussi vite que possible, comme un oiseau, la Sicile, on fera plus qu’assouvir sa soif d’horizon en déballant le colis pour en savourer le contenu !
Ce chocolat est tout simplement saisissant de puissance. L’amateur comprendra vite la différence, quels que soient ses rituels de dégustation et l’apprentissage de son palais, entre un chocolat conçu selon les méthodes classiques et très largement utilisées aujourd’hui, et le chocolat créé dans la pure tradition, c’est-à-dire à basse température en passant outre la phase de conchage et en évitant toute adjonction de matières grasses végétales et/ou beurre de cacao. Son parfum est extrême, d’une force aromatique telle qu’elle jaillit brutalement de l’opercule entrouvert, prenant possession des détecteurs olfactifs à des dizaines de centimètres à la ronde. La tablette, découpée en trois carrés pour un poids net de soixante grammes, preuve de son prix, est dense, moulée dans l’épaisseur. Sa surface est mate, on pourrait presque dire terne, s’effritant très imperceptiblement sous les doigts lorsqu’on la touche. Casser les carreaux relève d’un plaisir brut de forme : dans l’épaisseur dégagée, comme une pâte, très consistante. L’attaque en bouche est magistrale : un carré craque rapidement sous la dent, il fournit des saveurs à la fois douces mais pénétrantes. La texture du chocolat bouleverse le palais par son croustillant, créé par la cristallisation du sucre de canne. Un croustillant divinement fondant et qui offre, en se transformant moelleusement, une délicieuse longueur de bouche. C’est à l’issue de la dégustation que le « piment », qui caractérise cette tablette-là, s’arroge le droit d’attiser les sens sans pour autant les brûler. Ses saveurs sont, ainsi, d’une simplicité étonnante tout en étant d’une richesse incroyable : elles sont entières, pleines, vertigineuses, sans concession.
Se remettre de telles émotions ? Jamais, bien au contraire, tout pousse à emprunter un autre vol postal moyen-courrier pour découvrir les autres tablettes de la gamme !!!