Noisettes françaises 58,5%, sucre de canne 23%, fèves de cacao Kubaly du Nicaragua 17,5%, fleur de sel ≤1%
Fabriqué en France
31 août 2023 :
La Beaune, c’est un Talent. Celui d’une jeune femme, Tiphaine, rencontrée au Salon du Chocolat de Paris en 2022, modeste, naturelle ET déterminée à mettre toute sa passion et tout son savoir, acquis en gérant une vaste plantation de cacaoyers à Vanuatu (ce n’est pas rien !), au service de papilles curieuses, esthètes et éclairées !
L’artisan-chocolatière vise le haut-de-gamme. Ce dernier s’exprime d’une part dans le packaging ultra étudié et très représentatif de sa personnalité : des couleurs pastel, un graphisme classique, un dessin au trait délicat et fin, une signature, celle d’un magnifique oiseau tropical (une perruche), lequel est posé sur la branche d’un cacaoyer comme pour en protéger ses cabosses. D’autre part, le haut-de-gamme se confirme par la maîtrise d’un Vrai Bean-to-Bar : une sélection rigoureuse et vertueuse des fèves auprès de coopératives et de planteurs qui respectent l’ensemble des conditions et des process nécessaires pour obtenir des fèves d’une qualité organoleptique réelle ; cette sélection est suivie ensuite par un travail des fèves par la chocolatière elle-même, sans intermédiaire ni couverturier, ce qui lui permet de contrôler l’ensemble de la chaîne jusqu’au produit fini.
Sa pâte à tartiner est emblématique de ce degré d’exigence : elle valorise la noisette française et dévoile la magie d’un cacao venu du Nicaragua (le Kubaly), encore méconnu… ! Pour faire court, elle saisit d’émotion par sa noblesse, son élégance et son grand cœur.
Le couvercle du pot, cuivré magnifie la couleur de la pâte, auburn (acajou), qui tire sur l’ébène. Une couleur d’une profondeur envoûtante. L’envoûtement se prolonge avec puissance par le jaillissement jusqu’aux narines d’un parfum d’une étoffe capiteuse où l’arôme d’un cacao corsé et fruité (on sentirait même une trace d’olive noire en arrière-plan ?) vient dominer en attaque la note grillée de la noisette avant que leur partition commune ne s’équilibre et éveille l’appétit. La surface de la pâte, satinée et moirée, imperceptiblement irrégulière, donne des impatiences à la petite cuillère, qui la frôle, qui l’égratigne et qui cherche à retarder le moment de plonger au cœur de la matière. Sa texture et sa consistance font carrément fondre de bonheur : elles sont veloutées, crémeuses, soyeuses ; la matière offre une généreuse épaisseur, de l’onctuosité et un moelleux exquis.*
En bouche, la pâte à tartiner poursuit son opération de grand charme. Elle fond sans précipitation sur la langue et offre ainsi de la mâche savoureuse. En se liquéfiant à son rythme, elle déploie au palais un tapis unique et très peu sucré de fragrances puissantes. Le cacao y est prononcé, fruité ; il s’associe à merveille à l’amertume maîtrisée de noisettes parfaitement grillées et torréfiées. Une pointe de sel ponctue avec malice la finale, pour une longueur cacaotée exaltante !
Cette pâte à tartiner est racée, explosive. Addictive.
Une vraie bombe gustative…
*attention : la pâte s’assèche un peu au fil de la dégustation et du pot qui se vide. Ne pas oublier, éventuellement, de bien mélanger à l’ouverture du pot, pour éviter l’éventuel déphasage des matières grasses issues du travail de concassage et de pressage sur les noix et les fèves.