


50 % Noisettes IGP du Piémont, couverture de chocolat noir (cacao, beurre de cacao, sucre)
Allergènes : fruits secs travaillés dans un laboratoire travaillant avec présence de lait
19 septembre 2025 :
Après plus de quinze ans passés en Savoie, en particulier au sein de la maison La Sibérienne, qu’il a faite évoluer pour coller aux modes actuelles, Luciano Sanguinetti, Italien d’origine sarde, fait le choix d’ouvrir en mai 2025, à Sarlat, dans le Périgord, un laboratoire-boutique à taille humaine, sous le très joli nom de Julia (prononcez « Iula »), qui n’est autre que le nom de son village familial et le prénom de la fille du chef du village à l’époque romaine.
Il y met tout son cœur et son talent pour proposer des glaces artisanales dont il a le secret, des cafés de spécialité, des gourmandises glacées ainsi qu’une… pâte à tartiner (il n’est pas Italien pour rien).
Son étiquette rouge, doté d’un graphisme espiègle et très BD, fait d’emblée un clin d’œil à tous les passants qui croisent la boutique dans la rue (nous, on a eu de la chance, on se trouvait par hasard sur Sarlat au lendemain de l’ouverture de la boutique, sinon, on aurait manqué l’occasion).
La liste des ingrédients, très réduite, est un premier gage de qualité : des noisettes pour la moitié de la recette, une couverture de chocolat noir pour l’autre moitié de la recette. Cette garantie se trouve renforcée par la provenance du Piémont des noisettes, lesquelles bénéficient du label IGP ainsi que par le couverturier réputé auprès duquel l’artisan glacier s’approvisionne (Valrhona).
Sa robe, à la fois brune et cuivrée, est envoûtante. Sa surface moirée est légèrement irrégulière. Son parfum est intensément cacaoté, relevé par un fruit sec bien grillé en arrière-plan.
La matière de la pâte est consistante, dense, presque rugueuse. Elle a tendance à s’assécher et à s’émietter, notamment en fin de pot – il ne faut pas hésiter à la réchauffer quelques secondes au micro-ondes pour qu’elle retrouve du moelleux et de l’onctuosité. Elle a du corps. Elle se modèle comme une motte d’argile, elle se sculpte, on aurait presque envie de la malaxer à la main.
En bouche, elle procure une mâche savoureuse. Lorsqu’elle fond peu à peu sur la langue, il se déroule au palais un tapis aromatique affûté, le goût robuste, presque minéral, du cacao (Luciano précise qu’il s’agit d’une couverture entre 70 et 74 % en teneur cacao, provenance Madagascar) se liant de façon majestueuse à celui, plus nuancé, d’une noisette bien grillée.
La rémanence des flaveurs est puissante et à peine sucrée en longueur.
Une pâte à tartiner charnue, musclée, rustique. Authentique.