
9 mai 2017 :
Parce que Jean-Paul Hévin a gardé l’innocence et la générosité de l’enfance et aime aussi l’heure du goûter. L’heure de la tartine. Il est aux petits soins pour celle-ci, pour cette tranche de pain bienvenue après la classe et avant les devoirs. Lui qui innove et qui sait créer des chocolats inédits et raffinés et exportés à l’international, sait rester rassurant et traditionnel puisqu’il propose une recette, classique, de praliné aux noisettes et amandes caramélisées classique. Un classicisme qui n’empêche pas la classe : les pots Hévin sont déclinés en mode cubique, d’un verre épais, les couvercles étant surmontés de capuchons de cartons aux armes « Hévin ». A ouverture du pot, des parfums très odorants de noisettes s’échappent et viennent émoustiller très agréablement le nez. La couleur de la pâte « praliné » est d’un marron clair lumineux. Sa surface demeure mate, légèrement granuleuse d’aspect. Les instants qui précèdent la dégustation en bouche proprement dite sont déstabilisants : la texture de la pâte est râpeuse, résistante à la cuillère, à la spatule ou à la pointe d’un couteau. Elle est également résistante à la tartine. Le praliné n’offre pas l’onctuosité attendue pour une pâte de cette gamme supérieure. Mais qu’importe en fait ! Car, au palais, la pâte s’avère moelleuse et fondante à souhait, riche et nuancée en goût : le praliné est délicatement lacté, rehaussé par une pointe de caramel de bon aloi. Ses arômes se diffusent harmonieusement au palais et s’étirent en longueur de bouche. Ainsi, les sensations gustatives globales compensent facilement cette déception liée au manque de velouté de la pâte.