Masse de cacao, sucre, beurre de cacao, épices 0,24%, gingembre 0,14%, piment d’Espelette 0,13%, émulsifiant : lécithine de soja (E322), vanille arômes naturels
26 mai 2018 :
Une très jolie présentation packaging, qui joue autant sur la sobriété visuelle que sur la culture et l’histoire. Le petit étui cartonné reproduit les détails dessinés de symboles traditionnels aztèques, cette civilisation étant parmi l’une des plus anciennes, si ce n’est la première, à avoir su tirer parti de la fève de cacao. La plaquette est protégée par un étui plastifié, thermo-formaté et moulé en fonction des impressions en relief inscrites sur deux amples carrés de chocolat, bien découpés et agrémentés d’inscriptions plutôt ludiques, destinées à attiser l’attractivité du produit et à faire saliver. En toute logique, compte tenu du poids pris par les épices et aromates dans la composition de ce chocolat, tout est un appel à la sensualité et à la chaleur. Il n’y a dès lors pas de questions à se poser sur l’adjonction de lèvres charnues et gourmandes autour du slogan « Choc BSession » et sur l’ordre donné par le chocolatier sur le second carré : « égayez vos sens ».
Ce que l’on s’empresse bien évidemment de faire.
Les sens, oui, sont pris de vertige sous l’emprise d’un parfum voluptueux, intense, à dominante de piment et d’acidulé. Ils sont également galvanisés par une teinte brune, sombre qui, du fait des inscriptions en relief, laisse passer des reflets. Le chocolat est également jouissif au plan tactile : il est ferme, ses carrés se cassent avec rectitude et, pour ceux qui souhaitent prolonger le plaisir en les recoupant à nouveau en deux, ils se fendent sans dommage à la pointe du couteau. Mais bien sûr, c’est en bouche que la magie opère pleinement. Le chocolat fond doucement sous et sur la langue. Ses arômes se succèdent avec assurance mais sans arrogance : les papilles sont d’abord sensibles à la note dominante et joyeuse de gingembre, avant d’être prises à parti par le goût d’un cacao puissant et ample, pour terminer, au palais et en longueur de bouche, par une très longue note pimentée et épicée, sans que cette partition n’altère néanmoins l’articulation harmonieuse créée entre le cacao et ses aromates. Le trio est tout simplement majestueux. Petit conseil pour ceux qui souhaitent vraiment s’offrir ce voyage-là : ne surtout pas croquer trop goulûment dans le chocolat, ce qui fait perdre la lente progression des saveurs et de ne détecter que celle du gingembre.