16.10.2016 :
Une petite parenthèse très originale entre deux pâtes à tartiner, deux pralinés ou deux orangettes… Protégé par un minuscule écrin festif, son étiquette dorée et clinquante envoyant droit l’esprit, le cœur et les papilles à des soirées festives, ce confit, divinement préparé, embaume dès ouverture du pot. Sa couleur est chamarrée, sa texture ondulante et luisante, ses morceaux d’oignons étant hachés fins tout en demeurant suggestifs visuellement. Ce « Délice de Jeanne », l’aïeule de la famille Grolière, mérite que l’on s’y attarde avec respect et lenteur. Point de grande louchée, point de spatule. Juste la pointe d’un couteau – oui – ou la délicate plongée d’une cuillère à café dans un confit de haute voltige. En bouche, ses saveurs éclatent tous azimuts, révélant des oignons de caractère parfaitement fondus et cuits, rehaussés par les aromates et liés par un vin rouge persistant… La petite cerise sur le confit : cette note, discrète en début de dégustation, mais prégnante en longueur de palais, du chocolat. Pour tous ceux qui osent la différence, qui osent les alternatives audacieuses et qui apprécient des mélanges réussis entre le salé et le sucré ; pour ceux qui apprécient les condiments et ces petits plus apportés aux recettes ; pour ceux qui, enfin, par goût, ne se retiennent pas de remplacer une confiture ou une pâte à tartiner sur leur pain du petit-déjeuner – et oui, tout est possible pour ceux qui ne craignent pas de biaiser avec les traditions culinaires - c’est tout simplement… le luxe et la volupté !