

Huile de tournesol, sucre, poudre de cacao, beurre de cacao, chocolat noir 3,8% (cacao noir 70%, pâte de cacao Venezuela, sucre, beurre de cacao), éclats de fèves de cacao Venezuela 3%
24 mai 2019 :
L’étiquette d’un bleu lavande, ourlée d’un couvercle doré, suggère le raffinement. La pâte s’affiche d’une couleur d’un brun sombre, prometteuse en intensité de saveurs. Son parfum reste discret, comme s’il se retenait, ramassé sur lui-même, prêt à bondir et à prendre possession des sens ; ce qui est le cas en retenant quelques secondes à peine sa respiration avant de humer le pot. Les effluves d’un cacao prennent un envol impérieux et sont enivrantes. La texture de la pâte accentue cette impression d’un artifice imminent : sa surface est satinée et sa consistance, addictive, est épaisse, crémeuse, de celles qui se lovent avec délectation dans leur écrin de verre, de celles qui se laissent prélever du pot avec majesté. A la petite cuillère, elle forme alors une vague plissée, le ressac d’une mer de cacao. En attaque, l’explosion attendue se produit. Tirs nourris d’un cacao intense dont les arômes sont fruités, mitraille trépidante de fèves qui croustillent délicieusement sous les dents, tous les sens gustatifs rendent les armes ! Triomphante, la crème fond avec ampleur au palais et diffuse une seconde vague de saveurs cacaotées puissantes. La finale s’offre aux pointes acidulées et fruitées spécifiques aux cacaoyers du Venezuela. Une pâte qui pourrait s’offrir le luxe d’être 100 % cacao sans sa note sucrée. Impossible, dans de telles conditions, lorsqu’on est puriste et versé dans le corsé, le « noir », d’offrir une trêve bien méritée au pot.