Noisette, sucre, cacao en poudre, lécithine de tournesol
7 avril 2021 :
Enfin, le chocolatier historique de la Seine-Saint-Denis se lance dans l’aventure de la pâte à tartiner !
Pour séduire les spatules impatientes, il ne lésine pas sur la présentation : un pot dont le format change de l’ordinaire, une étiquette arrondie dans les coins, un graphisme simple et ludique pour faire ressortir les émotions de l’enfance, une belle couleur chocolatée à faire saliver… Oui, forcément, la bonne pâte à tartiner que voilà !
Quel dommage que l’essai ne soit pas transformé…
Bien sûr, on passe outre la migration de la matière grasse à la surface (luisante) de la pâte puisque le touillage fait partie de cette étape toujours très excitante pour un véritable amateur. Bien sûr, on apprécie cette onctuosité débordante, à faire pâlir d’envie les pâtes concurrentes. Malheureusement, son parfum reste sans personnalité, la faute au sucre et ses saveurs sont classiques. Les arômes de la noisette et du cacao, dont les pourcentages ne sont d’ailleurs pas mentionnés dans les ingrédients, sont complètement dominés et saturés par le sucre. Il en résulte un goût éphémère et fugace, sans longueur, qu’il y ait du lait ou pas n’y change pas grand-chose...
Il n’empêche : cette « bonne pâte ! » appelle à la régression (sans culpabilité). Les petites cuillères s’enchaînent et la profondeur du pot nourrit une certaine frustration : il y a de la déperdition… !